A 25 ans, Henri Bungert, artiste performance, a interprété la première partie de Louis Bertignac, samedi 30 novembre, à la Palestre (notre édition du dimanche 1er décembre). jhm quotidiennement raconte son histoire, ses sentiments sur sa performance et son actualité.
daily jhm : Pour ceux qui ne vous connaissent pas, pouvez-vous vous présenter rapidement ?
Henri Bungert : Je suis un auteur-compositeur-interprète. J’ai sorti mon premier EP [plus court qu’un album, aux alentours de cinq titres]il y a un an. Je l’ai enregistré au Mexique. En janvier je sortirai la première chanson de mon deuxième EP, composé et enregistré cette fois au Sénégal. J’y suis souvent allé après “The Voice Kids”. [2014] pour y donner des concerts. Je suis revenu 7 ans plus tard pour y jouer.
daily jhm : Comment avez-vous évolué depuis 2014 et votre passage sur « The Voice Kids » ?
HB : J’ai bien évolué. Quand j’avais 18 ans, je suis parti à Londres pour suivre trois ans d’école de musique. Peu de - après, je me suis envolé pour le Mexique où j’ai ouvert un studio. J’ai enregistré mon premier EP, puis je suis rentré à Paris. C’est ici que je vis et travaille. Il m’a fallu deux mois pour sortir ce deuxième EP au Sénégal.
daily jhm : Être le concert d’ouverture de Louis Bertignac, ici à Chaumont dix ans plus tard, qu’est-ce que ça fait ?
HB : C’est fabuleux. Ma toute première scène à 14 ans était lors des auditions à l’aveugle de « The Voice Kids ». Quand Louis Bertignac est arrivé, je n’ai eu d’autre choix que de le sélectionner. C’était évident. Je me laisse bercer par le « Téléphone », par le rock et la batterie. Son groupe m’a parlé malgré mon jeune âge. Ce qui est merveilleux dans la vie, c’est qu’il y a des cycles. L’un d’entre eux est fermé le samedi soir. J’ai ouvert ce cycle en 2014. Dix ans plus tard, j’ai ouvert son concert qui clôt le cycle. C’est un rêve devenu réalité.
daily jhm : Avez-vous actuellement une approche particulière du Sénégal ?
HB : Oui beaucoup. J’y joue avec des musiciens qui sont des « maîtres » comme je les appelle. La Cora [instrument de musique à corde originaire d’Afrique de l’Ouest] et citrouille [instrument de percussion] ce sont des instruments africains et j’ai voulu intégrer ces sons dans ma musique qui est la musique du monde. Je m’inspire beaucoup des rencontres musicales que je fais. J’essaie de les transmettre à travers mon histoire.
daily jhm : Dans « Obrigado familia » (« Merci famille » en français), entend-on des sons très brésiliens et chaleureux ?
HB : Mon ami Jorge Bezerra est l’un des plus grands percussionnistes brésiliens. Je l’ai impliqué dans le son. Cela m’a inspiré. C’était juste avant l’été, j’avais un peu de mélancolie parisienne et j’avais envie de ramener le soleil. Je me suis dit : « La tempête est finie ».
daily jhm : Quelle est la prochaine étape pour vous, à part l’EP ?
HB : Dimanche 15 décembre à Paris je joue au Petit Palais des glaces. C’est mon premier rendez-vous parisien. C’est une belle salle, où j’ai pu présenter mes chansons de l’EP pendant 1h20 avec tous mes musiciens sur scène. L’un des premiers titres s’intitulera « L’hiver à Paris ». Je l’ai chanté ce soir [samedi soir]. Je veux juste que ma musique résonne auprès du plus grand nombre et que je puisse, comme Louis, réussir à vivre encore à 70 ans devant une salle pleine.
Julien Voirin
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