Claire Jacques : à deux c’est mieux !

« On aime cuisiner ensemble. Avant d’avoir notre restaurant, on recevait souvent à la maison », déclare Laurence Théberge, l’une des deux moitiés du nouveau restaurant Claire Jacques. Cette sensation d’arriver chez des amis, c’est justement ce que recherche le couple de sympathiques propriétaires, nouvellement installé au coin des rues Saint-Denis et Jarry.

L’autre moitié de la toute petite équipe, Philippe Guilbault, s’occupe davantage du service et du travail de sommelier. Mais dans ses temps libres, il aide sa dulcinée en cuisine. Ancien espace de production du défunt National Dinette, la cuisine est presque aussi grande que la salle à manger qui est de très bonne dimension, même si le tandem limite les places à une vingtaine. Pour l’instant, les propriétaires ne souhaitent diriger la maison qu’en couple, un peu à la manière de Patrice Demers et Marie-Josée Beaudoin, du Sabayon.

Le pâtissier et sommelier étoilé a joué un rôle important dans la vie de Laurence. Celui qui vole désormais de ses propres ailes a ouvert puis fermé Patrice Pâtissier, dans la Petite-Bourgogne. Elle a commencé dans la salle à manger puis est passée à la cuisine. Huit années de bons et loyaux services.

Mais Claire et Jacques sont probablement ceux qui ont le plus marqué la jeune femme. Il s’agissait de ses grands-parents maternels, qui aimaient réunir les gens autour de la table. « Claire m’a montré comment réaliser mes premiers gâteaux, biscuits, etc. et Jacques m’a appris, entre autres, l’histoire et la curiosité », déclare le chef à suivre. Il y a aussi des éléments vieillots dans la déco qui réussissent (presque !) à faire oublier que la pièce est un grand rectangle sans divisions.

La personnalité culinaire que Laurence a développée au fil du temps est résolument hybride, sucré-salé, souvent dans la même assiette. Par exemple, la livèche cohabite avec la tarte aux fraises dans un dessert de saison. Une mousse vinaigrée de cassis accompagne des asperges saupoudrées de granola salé. L’argousier et le nduja (charcuterie épicée à tartiner) se combinent avec des tomates dans un autre plat.

La formule « à partager » est ici privilégiée, même lorsqu’il s’agit de « snacks » (gougères, noix, mini-sandwichs glacés). L’horaire – ouverture à partir de 14h du mercredi au samedi – privilégie les goûters et apéros, que ce dernier soit un apéritif ou un dîner.

Claire Jacques souhaite attirer une clientèle de quartier la plus diversifiée possible. Les célibataires disposent également de deux jolis petits coins lecture au calme. Les poussettes disposent d’un espace pour se garer. Les couples peuvent évidemment avoir leur tête-à-tête et les clients souhaitant plus d’interaction peuvent s’asseoir au bar.

Philippe, qui occupait auparavant le poste de maître d’hôtel au Mastard, après des passages chez Hélicoptère et Pastaga notamment, tient à jour une belle carte des vins, garnie de pépites artisanales. Il prépare également des cocktails très originaux, comme un amaretto sour à l’argousier.

« Ce que nous aimons, c’est faire découvrir aux clients les produits : livèche, camerise, argousier, fanes de radis, etc. », conclut Laurence.

8111, rue Saint-Denis, Montréal