Loin de l’image de bimbo de téléréalité qui lui restait autrefois, Paris Hilton est une femme d’engagement et de parole. Son combat, depuis plusieurs années maintenant : mettre un terme au business des « care centres » ou des « centres éducatifs fermés » qui négligent encore trop souvent les parents d’adolescents « à problèmes » aux Etats-Unis. Une bataille qu’elle a menée devant le Congrès américain – et les caméras de CNN – mercredi 26 juin.
Devant les membres du Congrès, Paris Hilton a raconté son histoire personnelle. Durant son adolescence, la jeune héritière avait une fâcheuse préférence pour les boîtes de nuit plutôt que pour l’école et ses sorties répétées effrayaient ses parents, Rick et Kathy Hilton. À tel point que lorsque la jeune blonde a eu 16 ans, le couple a souhaité l’envoyer dans un « care center » de l’Utah, la Provo Canyon School.
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Une facture majeure
Mais ils « n’avaient aucune idée de ce à quoi ressemblait réellement l’installation », a déclaré Paris Hilton au comité. « Le personnel leur a continuellement menti et les a manipulés. […] Ils pensaient simplement que ce serait un internat normal, mais quand je suis arrivé là-bas, il n’y avait pas de thérapie. Nous étions constamment démolis, maltraités et insultés. »
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La jeune femme a également évoqué les « punitions » subies, les jours passés à l’isolement, les agressions sexuelles… « Les traitements inhumains que j’ai subis m’affecteront pour le reste de ma vie », a déploré celle qui a déjà décrit son expérience. dans un livre, un documentaire et diverses interviews.
Paris Hilton a notamment exhorté les législateurs américains à adopter un projet de loi intitulé « Stop Institutional Child Abuse Act ». Soutenu par la sénatrice républicaine Shannon Grove et les sénatrices démocrates Aisha Wahab et Angelique Ashby, ce texte vise à garantir que les centres pour adolescents en difficulté soient gérés directement par le gouvernement fédéral (et ne relèvent plus du domaine privé) et que l’instauration d’une réelle transparence sur les mesures disciplinaires adoptées. Un projet de loi que Paris Hilton avait déjà soutenu devant une commission sénatoriale de l’État de Californie en avril.
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« Devenez une voix » pour toutes les victimes
Harcèlement quotidien, torture, douche sous surveillance, étranglement… Dans son documentaire « This is Paris », sorti en septembre 2020, Paris Hilton a levé le tabou sur l’enfer qu’elle a subi durant sa jeunesse.
Et en racontant son histoire, l’héritière s’est engagée à « devenir la voix des enfants et des adultes qui ont vécu des expériences similaires » et à « fermer » ces institutions qui promettent aux parents de « réhabiliter » leurs enfants. Une promesse qu’elle s’efforce de tenir intervention après intervention.
Depuis ses débuts, Paris Hilton a contribué à faire passer un projet de loi visant à imposer un contrôle plus strict des centres pour jeunes dans l’État de l’Utah. La jeune femme s’est également rendue à Washington DC pour plaider en faveur de réformes fédérales et a contribué à faire évoluer les lois visant à protéger les mineurs dans au moins huit États.
