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Dans les années 2010, le militant UMP jure : « Je bloquerai toujours et partout le FN ». Aujourd’hui, le ministre préfère se poser en « rempart contre le Front populaire ».
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On a cru que la macronie refusait le blocage. Que le camp présidentiel ne rejoindrait pas le front républicain dont Macron avait théorisé la mort, après en avoir profité en 2017 et 2022 pour arriver et se maintenir au pouvoir. Mais on s’est trompé. Enfin, on s’est surtout trompé sur l’identité du camp auquel le major relatif sortant voulait barrer la route. Car c’est sur le parcours du nouveau Front populaire, et non du RN, que les marcheurs construisent leur digue.
Lundi, dans l’émission de propagande d’extrême droite de Cyril Hanouna sur Europe 1, Aurore Bergé a clairement posé les enjeux des élections législatives. « Le meilleur rempart, notamment contre le Front populaire, ce n’est pas le RN, c’est nous »», s’est vantée la ministre de l’Égalité entre les femmes et des hommes et de la Lutte contre les discriminations – c’est drôle. Une déclaration qui rejoint celle de sa collègue secrétaire d’État Sarah El Haïry qui, la semaine dernière, avait déjà promis de “barrage” à l’union de la gauche. Mais – et ce n’est finalement pas surprenant compte tenu de son parcours sinueux au fil des années – Bergé est ici beaucoup moins cohérente avec elle-même.
“Je bloquerai toujours et partout le FN”
En mars 2011, alors jeune militant
