Les archives des tournées françaises de Miles Davis et de son quintette rassemblées dans un coffret

Les archives des tournées françaises de Miles Davis et de son quintette rassemblées dans un coffret
Les archives des tournées françaises de Miles Davis et de son quintette rassemblées dans un coffret
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Ron Carter (contrebasse), Miles Davis (trompette) et Tony Williams (batterie) lors d’un des trois concerts du Festival de Jazz d’Antibes Juan-les-Pins (Alpes-Maritimes), fin juillet 1963. EDOUARD QUINN

Sur l’affiche, une trentaine de noms, ceux de Sidney Bechet et Charlie Parker en grosses lettres, d’autres en caractères plus modestes, dont celui de Miles Davis. Il est annoncé que le Festival International de Jazz de Paris aura lieu du 8 au 15 mai 1949, salle Pleyel. LE « Premier voyage à l’étranger » du trompettiste américain, comme il l’écrit dans Des kilomètres. L’autobiographieco-édité avec Quincy Troupe (édition originale Simon & Schuster, 1989, édition française récente La Table Ronde, 2017).

Ce voyage, dans lequel Miles Davis (1926-1991) est co-leader d’un groupe avec le pianiste Tadd Dameron (1917-1965), sera suivi, jusqu’à l’été 1991 – il décède peu après, le 28 septembre -, par bien d’autres en . À Paris (Pleyel, Olympia, Théâtre des Champs-Elysées, Palais des sports, Zénith, puis Palais omnisports de Paris-Bercy en 1984…), dans les salles régionales, les festivals (Antibes Juan-les-Pins, Nice, Nancy , Bourges, Vienne, Nancy…). En signe de cet attachement, le tome 8 de la collection « Bootleg Series », consacré principalement aux archives du trompettiste en concert, récemment paru, porte le simple titre En Franceintégré à la mention «1963 et 1964».

Période de transition

De son séjour en France au cours de ces deux années – le récit complet de son séjour en France au cours de ces deux années manque – manque le concert au Théâtre des Champs-Elysées, à Paris, le 25 juillet 1963, dont des extraits ont circulé dans publications piratées – mais, diffusées sur six CD, les chansons du Festival mondial de jazz d’Antibes Juan-Les-Pins des 26, 27 et 28 juillet 1963 – celui du 27 avait déjà eu une sortie officielle – et les deux le même jour à la Salle Pleyel, le 1erET Octobre 1964. Si, comme cela apparaît sur le site de référence Miles Ahead : A Miles Davis Website, exploité par Peter Losin, ces concerts ont été enregistrés par le diffuseur de service public, le livret ne précise pas s’il s’agit de sources monophoniques utilisées.

Miles Davis est dans une période de transition. Le saxophoniste John Coltrane, avec lui depuis 1955 – et notamment dans le quintette avec le pianiste Red Garland, le contrebassiste Paul Chambers et le batteur Philly Joe Jones – le quitte au printemps 1960, remplacé ensuite par Jimmy Heath, Sonny Stitt et Hank Mobley. Le pianiste Wynton Kelly, Paul Chambers et le batteur Jimmy Cobb concluent une collaboration de plusieurs années fin 1962, en même temps que Mobley. Au printemps 1963, Miles Davis réunit des musiciens pour enregistrer l’album Sept pas vers le paradis (sorti en juillet), dont le saxophoniste George Coleman, le pianiste Herbie Hancock, tout juste 23 ans, le contrebassiste Ron Carter et le batteur Tony Williams, qui n’a pas encore 18 ans.

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