Des livres de recettes à mettre sous le sapin

Des livres de recettes à mettre sous le sapin
Des livres de recettes à mettre sous le sapin

Novembre est aux œuvres culinaires ce que septembre est aux romans : le mois d’une orgie de livres, ici de l’art de la cuisson lente de la viande avec la célèbre école Ferrandi, là de jongler avec les saveurs du monde comme Yotam Ottolenghi, de réussir ses détox au sucre avec Jessie Inchauspé ou devenez un as de l’Airfryer, le nouveau jouet gourou pour cuisiner tout, tout, tout.

Dans ce contexte, ce n’est pas le Goncourt que l’on espère, mais le prix Mazille, qui tire son nom d’un célèbre auteur culinaire du XIXe siècle. Un prix qui projette confortablement son lauréat en tête de gondole pendant les vacances et qui sera dévoilé ce week-end lors de l’événement phare du secteur, la fête du livre gourmand de Périgueux.

Car si on mange beaucoup pendant les vacances, nous proposons aussi de nombreux livres de gastronomie…

Oui, et plus généralement l’essor du secteur remonte à il y a une vingtaine d’années. Si ça s’effrite un peu, ça reste impressionnant. En 2023, selon l’institut indépendant NilsenIQ & GFK, 5 150 000 ont été vendus contre un peu plus de 7 millions en 2014 et 6,9 millions en 2021… rappelons qu’avec le confinement nous étions tous des cuisiniers fous. Malgré l’avènement des blogs et des réseaux sociaux, le papier résiste. Jusqu’à l’indigestion ? C’est ce que pense Déborah Dupont-Daguet, fondatrice de la célèbre Librairie gourmande à Paris : « Les éditeurs produisent trop de livres, avec trop peu de moyens humains et matériels. On voit de plus en plus de fautes de frappe, de fautes de frappe… ; Nous n’avons pas le temps de regarder des livres, de les recommander aux clients », se plaint-il.

Quels types de livres achetons-nous…

Surtout des livres pratiques. «Or, le livre de recettes se vend s’il est porté par un auteur légitime, s’il suit la tendance et encore plus s’il vient d’une star de la télé», souligne Clélia Ozier-Lafontaine, directrice de Flammarion, qui insiste sur la valeur de diffusion. de ces objets en papier.

Nous ruminons encore plus notre Ginette Mathiot car nous l’avons héritée de notre grand-mère, tachée de flocons de sauce indélébiles, de morceaux de farine et de beurre qui la font ressembler à un tableau de Jackson Pollock.

Mais Jérôme, les éditeurs n’ont ni les moyens ni l’envie de participer à la course à l’échalote en cours. C’est le cas de Sabine Bucquet, fondatrice des éditions de l’Épure, de sa belle collection sur les produits et 10 façons de les préparer. « Malgré une surproduction épouvantable, je ne bougerai pas d’un iota », nous confie-t-il. Il publie cette année « La Cuisine soviétique », un ouvrage populaire de 1939, introduit par Joseph Staline et qui révèle les horreurs d’un régime jusque dans sa vie quotidienne.

Et dans quel livre as-tu trouvé la recette ?

Dans « Nos plats ont du pouvoir », un ouvrage publié aux Editions Sud Ouest – une petite autopromotion – réalisé par Laurence Dessimoulie, très engagée dans la défense des semences paysannes et de la cuisine sauvage. Voici sa soupe zéro déchet aux fanes de carottes. Pour 2 bols, émincez et faites revenir un oignon avec un filet d’huile et une pincée de poudre de coriandre. Ajoutez et faites suer deux tranches de carottes supérieures avec leurs feuilles hachées. Versez 400 ml d’eau, portez à ébullition pendant 15 minutes. Ajoutez le sel et laissez infuser à couvert pendant 20 minutes. Au moment de mixer la soupe, ajoutez une cuillerée d’huile d’olive, une nouvelle pincée de coriandre, deux tours de moulin à poivre. Enfin, passez au chinois pour garantir une soupe sans fils.

 
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