« Je voulais passer des vacances dans les Cités Solvay »

« Je voulais passer des vacances dans les Cités Solvay »
« Je voulais passer des vacances dans les Cités Solvay »

Par

Edito Voix du Jura

Publié le

19 octobre 2024 à 9h00

Voir mon actualité
Suivez Les Voix du Jura

Dans son one man show, Sellig explore avec humour, depuis plus de vingt ans, sa vie, celle de ses proches et plus généralement le quotidien de personnes dans lesquelles chacun peut se reconnaître. Jeudi 31 octobre à la Commanderie de Dole à 20hil nous invite à partager ces instants de vie avec lui dans des sketchs hilarants et simples et c’est magnifique !



VdJ : Sellig, vous jouerez à Dole, connaissez-vous la ville et la région ?

Sellig : En fait, j’ai passé beaucoup de temps à Tavaux parce que les amis de ma mère travaillaient chez Solvay et dirigeaient la radio Dole FM à l’époque, dans les années 75 et 80. Ils ont deux enfants, c’étaient des amis avec qui j’allais passer des week-ends et des vacances là-bas dans les villes, dans les célèbres maisons Solvay et nous nous promenions souvent à Dole.

Voix du Jura : Faire rire, c’était pour vous une évidence depuis que vous êtes petite ?

Sellig : Oui, d’aussi loin que je me souvienne, mon grand-père et mes cousins ​​nous racontaient des histoires le soir lors des repas de famille, donc je pense que c’est lui qui m’a transmis ce virus. Et j’ai toujours aimé faire rire mon entourage : avec une serviette sur la tête, imiter ma tante… J’ai vu que ça faisait du bien aux gens.

VdJ : Vous avez un code postal et un BEP cuisine, envisagez-vous d’en faire votre métier ?

Sellig : Je suis né en 1969 et pour ma génération, vous savez, si nous avions de mauvais résultats à l’école, cela n’avait pas d’importance. On a fait un CAP et un BEP, puis l’armée. Puis on est revenu, on a trouvé du travail, on a eu des enfants : ça suffit ! Alors j’ai fait ça et j’ai travaillé dans la cuisine. Mais en même temps, je continuais à dessiner. Je n’étais pas payé, c’était amusant comme aller au football ou autre chose. Et ainsi il resta sept ans. C’était une vraie passion : la semaine j’étais chef, je gagnais un bon salaire et puis le week-end j’allais aux cafés-théâtres, aux premières, aux plateaux, jusqu’à ce que les choses changent…

VdJ : Le changement s’est produit à la fin des années 90 avec l’émission Graines de Star, pouvez-vous nous en parler ?

Sellig : Oui c’est vrai, en même temps que Jean Dujardin, Jérôme Commandeur, Salomone… C’est ma génération : c’est le déclencheur ! J’ai eu la chance qu’Anne Roumanoff me voie, me produise, me dirige et me montre à Paris. Cela a été un tournant dans ma carrière.

Vidéo : actuellement sur Actu

VdJ : Vous apparaissez très discret dans les médias, est-ce par choix ?

Sellig : Alors non. Je ne l’ai pas choisi, c’est juste arrivé. Il y avait même une page entière dans Le Parisien où le journaliste mettait “Le phénomène Zellig qui remplit les salles sans passer à la télévision”… A vrai dire, quand j’étais jeune, j’étais comme tout le monde. J’avais envie de passer à la télé, d’être reconnue dans la rue et puis les années ont passé et j’ai changé d’avis : j’ai réalisé qu’au fond, ce n’était pas comme ça. C’est dommage de ne pas être trop connu. J’ai des amis qui sont des stars pour qui c’est très compliqué de se traîner dans la rue, de manger au restaurant, de partir en vacances pendant que je fais ce que je veux. Vous savez, il y a un monde au-delà des étoiles qui rient. Des dizaines d’entre nous ont d’énormes carrières. Je connais Madeleine Proust depuis plus de 20 ans. J’ai mangé il y a peu avec Laurent Gerra à Lyon, on se connaît tous bien sûr.

VdJ : Vous incarnez des gens qui vivent des situations dans lesquelles chacun peut se reconnaître, dans quels endroits trouvez-vous votre inspiration ?

Sellig : Comme je ne suis pas célèbre, je peux me promener. Je fais mes achats dans les grands magasins. Je prends le métro à Lyon, le tram, le bus, je fais du camping en mobil-home, je loge avec tout le monde. Le fait de ne pas être connu me permet d’être avec les gens dans la vie de tous les jours, de voir des situations, de les vivre et d’en faire des croquis et, forcément, ils se reconnaissent.

VdJ : Y a-t-il des sujets qui ne vous font pas rire ?

Sellig : Religion, sexe, vulgarité. Alors ça me fait rire si un autre comédien fait de l’humour noir. J’aime beaucoup regarder mais, dans mes émissions, je ne le fais pas. Pas de religion, pas de vulgarité, pas de politique, je fais du divertissement.

VdJ : On connaît moins votre casquette d’écrivain…

Sellig : Mon ami Bernard Werber, le célèbre auteur des « Fourmis », avec qui je sors depuis 25 ans, m’a poussé à écrire. J’ai commencé avec des histoires plus longues qu’un sketch et j’ai aimé ça. J’écris depuis 15 ans maintenant, j’ai publié six romans chez un seul éditeur. C’est une passion, mais je n’en vis pas. C’est confidentiel, c’est vendu à la fin du spectacle. Les gens qui aiment mes histoires les achètent, mais c’est très difficile de vivre de son écriture. J’ai la chance de pouvoir le faire pour le plaisir.

Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon Actu.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV La Petite Bonne, by Bérénice Pichat: a strange household
NEXT “C’est le Saint Graal pour un fan !”