Vous serez sur scène avec vos quatre musiciens. Quelles chansons allez-vous interpréter ?
Nous interpréterons les bandes originales des westerns dans lesquels mon père a joué : « Le Bon, la Brute et le Truand », « Impitoyable », « L’Inspecteur n’abandonne jamais », « L’Homme des Hautes Plaines ». Nous reviendrons également sur les arrangements des bandes originales de ses films les plus récents comme « Gran Torino ». Nous allons voyager à travers la filmographie de mon père.
Espérez-vous attirer un public qui n’est pas forcément fan de jazz ?
J’ai choisi de revisiter les bandes originales des films de mon père. Certains spectateurs peuvent venir juste pour cette raison. En tout cas, je serai très heureux de les accueillir au même titre que n’importe quel amateur de jazz.
Vous êtes un musicien de haut niveau et un compositeur inspiré. Si vous deviez choisir entre ces deux aspects du métier, lequel choisiriez-vous ?
J’aime composer, surtout quand mon père est là. Mais je pense que c’est la scène qui me procure le plus de plaisir.
Vous avez l’habitude de jouer devant 10 000 spectateurs. Les jauges seront infiniment plus limitées à Sarlat et Arcachon. Est-ce un problème ?
Pas du tout, j’aborde les deux contextes avec la même envie. Je jouais souvent devant 100 personnes et c’était fabuleux.
Votre père est-il mélomane ?
J’ai grandi avec une mère et un père fous de jazz. Musique diffusée en boucle à la maison à tout moment de la journée. Je pense avoir contracté le virus de la musique sans vraiment m’en rendre compte.
Et est-il lui-même musicien ?
Il jouait du piano quand il était jeune. Il le fait rarement aujourd’hui, mais il a gardé son oreille musicale. Il aime m’accompagner lorsque je compose de nouvelles pièces ou lorsque je m’aventure à revisiter le répertoire.
Êtes-vous allé spontanément vers la basse et la contrebasse ?
J’ai commencé la musique en apprenant le solfège. Comme mon père, j’ai d’abord joué du piano, puis de la guitare avant de me tourner vers la basse et la contrebasse… Plus tard, j’ai appris à jouer du violoncelle, mais j’ai eu du mal.
Avez-vous vous-même transmis le virus de la musique à vos enfants ?
Oui, et j’en suis très heureux. Ma fille aînée joue de la batterie et elle chante. Elle se produit régulièrement sur scène dans plusieurs groupes de musique.
Vous avez déjà joué plusieurs fois au cinéma. Envisagez-vous de revivre l’expérience ?
J’ai apprécié les rôles qu’on m’a donné par le passé, mais je ne pense pas revenir un jour sur un plateau de tournage.
Par manque d’envie ?
La musique me suffit, et puis je suis très occupé avec mes tournées. Je me produis beaucoup en Europe, où je passe six mois par an. Je passe l’autre moitié en Californie.
Pratique. Kyle Eastwood sera sur scène au centre culturel de Sarlat, samedi 5 octobre, à 20h30. Tarifs : 10 à 25 euros. Réservations sur sarlat-centreculturel.fr, ou au 05 53 31 09 49. Ce sera mardi 8 octobre, à Arcachon. Tarifs : de 19 à 45 euros. Réservations sur arcachon.com ou au 05 57 52 97 75.
