UN à l’ère de la mondialisation et du commerce électronique, ils étaient les rois. Les géants américains de la livraison, FedEx et UPS en tête, ont été les gagnants de l’histoire. En Europe aussi, les champions de la logistique, souvent issus d’anciens services publics de la poste ou des compagnies ferroviaires, ont fleuri à côté des entrepôts construits le long des autoroutes. Mais il y a des limites à la croissance. Depuis la fin de la pandémie de Covid-19, les spécialistes de la livraison semblent à la peine. À la suite de résultats financiers décevants, FedEx a annoncé la séparation de son activité de transport de colis par camion. Elle est pourtant numéro un de cette activité aux Etats-Unis, avec 30.000 poids lourds sillonnant les routes du pays et 9 milliards de dollars (8,7 milliards d’euros) de chiffre d’affaires en 2023.
Comme les autres secteurs historiques de l’entreprise, cette activité souffre de la fin du boom des livraisons et des surcapacités générées pour faire face à la pénurie de livreurs et de camions au cours des années de sortie de crise liée au Covid-19. La direction de l’entreprise a prévenu que ses perspectives ne seraient pas très encourageantes pour le reste de son exercice, compte tenu du moindre appétit des consommateurs pour les biens physiques, au profit des services. D’où la morosité des livreurs. UPS avait déjà vendu son activité fret en 2021.
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