Covid, grippe, bronchiolite. Comment les virus respiratoires sont mieux suivis

Covid, grippe, bronchiolite. Comment les virus respiratoires sont mieux suivis
Covid, grippe, bronchiolite. Comment les virus respiratoires sont mieux suivis

Systématiser les tests de dépistage de la grippe et du RSV (virus de la bronchiolite) en même temps que le Covid. Même en dehors des périodes épidémiques. Anticiper la dynamique des épidémies et l’efficacité des vaccins. Détectez plus rapidement une variante problématique ou un virus respiratoire inconnu.

Tant de buts

du réseau Relab, qui associe les deux centres de référence des virus des infections respiratoires, les CNR de l’Institut Pasteur et les Hospices Civils de Lyon, aux deux plus grands réseaux privés de laboratoires de biologie, Cerballiance et Biogroup.

Le réseau est en phase de test depuis plusieurs mois. Lorsqu’un patient se présente à un laboratoire pour confirmer la présence d’un virus respiratoire, “on fait une PCR triplex (qui teste la présence des trois maladies) et associer des données cliniques à l’aide d’un questionnaire systématique », explains Dr Vincent Vieillefond (Biogroup). Y a-t-il de la fièvre et des signes respiratoires ? La personne est-elle vaccinée contre la grippe et/ou le Covid ? Et si oui, depuis quand ? Les résultats sont collectés tous les lundis et une partie des échantillons positifs est envoyé pour étude approfondie aux CNR.

Plus de 500 000 tests

Entre octobre 2023 et avril 2024, plus de 500 000 personnes ont été incluses dans l’étude pilote. Avec des résultats jugés très intéressants. « Nous avons pu vérifier très tôt que la souche grippale circulante était adaptée au vaccin », a déclaré Vincent Enouf. Et évaluer l’efficacité du vaccin (50 %) avec une très petite marge d’erreur. Mais mesurer aussi l’impact (faible cette année) de la bronchiolite sur la population adulte : « Nous disposons généralement de très peu de données sur ce sujet » tandis que la bronchiolite peut être grave chez les seniors.

Côté Covid, cette surveillance avec les labos de ville a permis d’identifier une reprise de l’épidémie « dès le début du mois d’avril. » Plus rapide que ce qu’aurait pu détecter le réseau de laboratoires hospitaliers, avec lequel Relab publie aujourd’hui un bulletin commun.

« Relab est un réseau assez unique en Europe et dans le monde »estime Bruno Lina, responsable du CNR de Lyon. Il reste toutefois à améliorer la couverture géographique de certains départements. Pour cela, d’autres réseaux de laboratoires devraient bientôt rejoindre l’initiative, même si la question du financement à long terme se pose. « Ce suivi sur une base annuelle permet de placer le pays en surveillance constante, insiste Bruno Lina. Pour qu’il soit dans le meilleur état possible pour être réactif. » On saura rapidement si les JO ont un impact sur les maladies respiratoires.

 
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