En Bretagne, le covid-19 recommence à circuler au début de l’été

En Bretagne, le covid-19 recommence à circuler au début de l’été
En Bretagne, le covid-19 recommence à circuler au début de l’été

Un collègue malade, une flambée de quelques cas dans l’école de sa progéniture ou dans une entreprise locale… Le Covid-19 refait surface dans les conversations mais a-t-il vraiment repris des forces, notamment en Bretagne ? Les indicateurs les plus fins – taux d’incidence et nombre d’hospitalisations – ayant disparu, il faut consulter d’autres chiffres pour mesurer une éventuelle résurgence épidémique. Des retours d’expérience de médecins généralistes du réseau Sentinelles par exemple. Dans son bulletin couvrant la semaine du 10 au 16 juin, la Bretagne apparaît, de loin, avec le taux d’incidence des infections respiratoires aiguës le plus élevé, en forte hausse sur une semaine, avec 434 cas pour 100 000 habitants. Certes, l’intervalle de confiance reste très large (de 300 à 568) et l’indicateur est imparfait car mélangeant covid-19, grippe et autres virus respiratoires, mais il semble montrer une augmentation de la circulation du virus SARS-Cov. 2 dans la région.

Autre indice : le taux de positivité, c’est-à-dire le pourcentage de tests positifs sur tous ceux réalisés, place également la Bretagne au premier rang national, avec un « score » de 28 % début juin.

Nouvelle sous-variante Omicron

«Ça augmente un peu, tranquillement», confirme Bertrand Gagnière, épidémiologiste à l’unité Bretagne de Santé publique France. “Nous observons une augmentation du nombre de suspicions de covid-19 dans les consultations chez les médecins SOS et aux urgences.” Celles-ci se traduisent par des hospitalisations dans 40 % des cas et concernent majoritairement les personnes âgées de 65 ans et plus. Cette vague épidémique n’a, en tout cas, rien de commun avec les tsunamis de malades de 2020 et 2021. “On ne retourne pas dans le rouge, les suspicions de covid-19 ne représentent que 0,5% de l’activité des urgences”, confirme Bertrand. Gagnière.

Difficile de comprendre pourquoi la Bretagne semble cette fois plus touchée. Les moteurs de cette résurgence du covid-19 semblent encore une fois les mêmes, selon les experts : une nouvelle sous-variante de la famille Omicron, de la lignée JN.1, est en train de surpasser les autres, grâce à une plus grande capacité d’évasion. défenses immunitaires. À cela s’ajoute une possible baisse de l’immunité collective. Mais aussi une météo maussade qui a pu conduire, en Bretagne notamment, à rester confinés, ce qui favorise la circulation des virus.

Deux campagnes de vaccination par an

Bertrand Gagnière nous invite à ne pas prendre le covid-19 à la légère : « Certes, les virus de la famille Omicron sont plus contagieux mais moins agressifs. Mais, parmi les plus fragiles, ils peuvent provoquer des dégâts. Hospitalisés pour infections respiratoires, ils survivront dans la majorité des cas. Mais à long terme, ils peuvent très souvent souffrir d’une perte d’autonomie.

Afin d’éviter ces hospitalisations, le médecin de Santé publique France plaide pour que les personnes les plus fragiles se fassent vacciner régulièrement, car l’immunité conférée par le vaccin s’estompe avec le temps : « Pour les plus de 65 ans, il y a un rappel par an, pendant une campagne d’automne. Pour les plus de 80 ans, les résidents des Ehpad ou les personnes souffrant de problèmes de santé importants, il y a aussi un rappel au printemps.»

 
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