Malgré les risques géopolitiques, les entreprises exportatrices restent optimistes

Malgré les risques géopolitiques, les entreprises exportatrices restent optimistes
Malgré les risques géopolitiques, les entreprises exportatrices restent optimistes

De la pandémie de Covid-19 à l’invasion de l’Ukraine en passant par le regain de tensions au Moyen-Orient, les crises se succèdent et créent un environnement difficile et incertain pour les exportateurs. D’un point de vue économique, entre 2024 et 2025, la croissance du PIB mondial devrait être inférieure à 3 %. Dans ce contexte, quelles pourraient être les conséquences pour les entreprises ? Et qu’attendent-ils de leurs exportations en 2024 ? C’est ce que nous avons demandé à plus de 3 000 exportateurs d’Europe, de Chine et des États-Unis dans la dernière édition de notre Allianz Trade Global Survey 2024.

L’année 2024 devrait certes marquer la fin de la récession commerciale internationale, mais les entreprises, comme en 2023, sont-elles trop optimistes ? En effet, de 70% en 2023, aujourd’hui 82% des entreprises déclarent s’attendre à une augmentation de leur chiffre d’affaires à l’export en 2024, notamment dans les secteurs liés à la consommation, comme le commerce de détail, l’équipement de la maison, l’informatique et les télécommunications. En effet, près de 40% des entreprises s’attendent à un rebond de plus de 5% de leur chiffre d’affaires à l’export en 2024 (+18 points par rapport à 2023), lié à une accélération de la demande mondiale. .

Cependant, dans ce contexte de perturbations commerciales et d’incertitude géopolitique, la vigilance est de mise. Le risque d’impayé reste parmi les préoccupations majeures, et 40 % des entreprises interrogées s’attendent à une augmentation des impayés en 2024. Cela rejoint notre prévision d’une augmentation des faillites d’entreprises. 9% cette année.

Interrogées sur les trois principaux risques qui menacent le plus leurs sites de production et leurs chaînes d’approvisionnement à l’étranger, les entreprises choisissent le plus souvent les questions liées à la structure des chaînes d’approvisionnement, comme la complexité, la concentration ou la concurrence. Viennent ensuite les risques liés à la géopolitique, à la politique et au protectionnisme, suivis des risques ESG.

« Les chaînes d’approvisionnement sont au cœur du développement durable et les entreprises en sont de plus en plus conscientes. »

Les exportateurs français sont alignés : près d’un tiers voient les risques logistiques comme le principal obstacle à leur succès à l’export cette année. Par ailleurs, les différentes tensions géopolitiques affectent les entreprises françaises dans leurs ambitions exportatrices. Face à divers conflits, la moitié des Français interrogés envisagent une éventuelle délocalisation.

Dans l’ensemble, 53 % des entreprises interrogées déclarent envisager de délocaliser une partie de leur production et de leur chaîne d’approvisionnement en raison des risques géopolitiques accrus. Mais finalement ils sont moins nombreux à prendre des mesures concrètes en ce sens : la délocalisation des sites de production ne figure pas parmi les trois premières actions sur dix proposées pour atténuer les perturbations de la chaîne d’approvisionnement. En outre, plus d’un tiers des entreprises interrogées déclarent qu’elles envisagent d’augmenter leurs investissements et leur présence en Chine (et seulement 11 % envisagent de les diminuer).

Les chaînes d’approvisionnement sont au cœur du développement durable et les entreprises en sont de plus en plus conscientes. Pourtant, les progrès sur les objectifs climatiques sont encore limités. Moins de 30 % des personnes interrogées croient fermement que leur entreprise a mis en œuvre des actions ESG qui ont un impact significatif sur leur activité.

Sur une note plus positive, 76 % des personnes interrogées déclarent que leur entreprise a un plan clair pour abandonner les combustibles fossiles, quelles que soient les fluctuations des prix. Il s’agit d’un grand pas en avant : les entreprises se concentrent désormais sur des initiatives structurelles plutôt que sur des actions à court terme. Mais le chemin à parcourir est encore long : près de deux entreprises sur trois prévoient de réduire leurs émissions de seulement 1 à 5 % au cours des douze prochains mois, ce qui est loin d’être suffisant pour atteindre les objectifs de zéro émission nette d’ici 2050.

 
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