Cas de Covid-19 en hausse : que sait-on du variant KP2, ou « FLiRT » ?

Cas de Covid-19 en hausse : que sait-on du variant KP2, ou « FLiRT » ?
Cas de Covid-19 en hausse : que sait-on du variant KP2, ou « FLiRT » ?

C’est un fait, nous ne sommes toujours pas débarrassés du Covid-19, même si l’été approche. Dans son dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire, daté du 10 juin 2024 (source 1), Santé publique France confirme la tendance de ces dernières semaines : une augmentation des consultations et des passages aux urgences pour suspicion de Covid-19.

Et si le variant JN1 semble toujours majoritaire, un nouveau variant semble peu à peu « creuser son trou » et susciter l’intérêt des autorités sanitaires. C’est la variante KP.2, et plus largement la famille de variants dite « FLiRT »qui comprend KP.2, JN.1.7 et toute autre variante commençant par KP ou JN.

Mi-mai 2024, Santé Publique France indiquait que quatre de ces sous-lignées JN.1 étaient classées VUM, ou « variant sous surveillance », comprenez, en cours d’évaluationen raison des mutations supplémentaires qu’ils portent.

Mutations partagées par plusieurs sous-variantes

Et si on leur a donné le nom « FLiRT », c’est en raison des mutations qu’ils partagent : «on retrouve la mutation F456L dans la protéine Spike de KP.2 et KP.3 et la mutation R346T dans KP.2 et JN.1.18, deux mutations qui ont été associées à changements dans la transmissibilité et évasion de la réponse immunitaire dans les variantes précédentes», détaille Santé Publique France. De toute évidence, ces variantes seraient potentiellement plus transmissibleet potentiellement capable d’échapper à nos défenses immunitairesnous rendant donc malade même si nous avons été vaccinés ou contaminés par un précédent variant.

Interrogé par l’université John Hopkins (source 3), Andy Pekosz, professeur de microbiologie moléculaire et d’immunologie, indique que FLiRT désigne «toute une famille de variantes différentes», «qui semblent avoir capturé indépendamment le même ensemble de mutations. C’est ce qu’on appelle l’évolution convergente. Ils sont tous des descendants du variant JN.1 qui domine aux Etats-Unis depuis plusieurs mois», explique le spécialiste.

Rappelons que le Protéine de pointetouché par ces différentes mutations, est en quelque sorte la clé qui permet au SARS-CoV-2, le virus du Covid-19, de pénétrer dans nos cellules, et donc de nous infecter.

Une variante des symptômes « classiques »

Santé Publique France précise également que la sous-lignage KP.2 «soulève des questions en raison de sa propagation dans certains pays et de son profil génétique qui peut affecter ses caractéristiques». “Les données de surveillance génomique ont révélé la propagation du variant KP.2 dans plusieurs régions, dont les États-Unis, le Royaume-Uni et le Canada», précise encore l’institution, qui ajoute, en mai, que le KP.2 était bon détecté en France, mais à de faibles niveaux.

Il ne semble pas provoquer de symptômes spécifiques différents des variants précédents, et provoquerait donc les symptômes « habituels » du Covid-19, qui peut être divers : fièvre, courbatures, grippe, fatigue, toux, mal de gorge, etc.

Il est donc encore trop tôt pour dire si ce variant sera majoritaire dans les prochaines semaines, et s’il entraînera ou non des cas plus graves, et une nouvelle vague épidémique telle que celle que nous avons connue précédemment. Cependant, les autorités appellent les personnes fragiles, à risque de maladie grave, à être vigilantes. D’autant qu’une vaccination de rappel est encore possible jusqu’au 16 juin 2024.

 
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