Le taux de décrochage scolaire sans diplôme ni qualification a bondi de 2,5 % en un an dans le contexte de la pandémie de COVID-19, mettant ainsi fin à une tendance à la baisse en cours depuis deux décennies, selon les données de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ). rendu public ce lundi.
Entre l’année scolaire 1999-2000 et celle de 2019-2020, ce taux est passé de 21,9% à 13,5%, suivant ainsi une courbe descendante, qui s’est toutefois inversée dans le contexte de la crise sanitaire, qui a perturbé le secteur éducatif. Celui-ci a été particulièrement affecté par une série de mesures de confinement qui l’ont contraint à s’orienter temporairement vers l’enseignement en ligne, afin de limiter les risques de contagion du COVID-19.
Ainsi, la proportion d’élèves ayant quitté le secondaire sans avoir obtenu de diplôme a atteint 13,8 % en 2020-2021, avant de grimper à 16,3 % en 2021-2022, indique l’ISQ, qui ne dispose pas de données plus récentes. La pandémie avait également été associée à une augmentation du taux d’échec scolaire au secondaire dans certaines disciplines.
Un écart qui se réduit
Depuis plus de 20 ans, ce taux, qui inclut les cas de décrochage scolaire, mais aussi les élèves ayant quitté le réseau scolaire québécois parce qu’ils ont déménagé dans un autre pays ou en raison d’un décès, est d’année en année plus élevé chez les garçons que chez les filles.
L’année scolaire 2021-2022 ne fait pas exception à cette tendance, l’ISQ rapportant un pourcentage de départs sans diplôme s’élevant à 20 % pour les garçons et à 12,7 % pour les filles, ce qui représente un écart de 7,3 points de pourcentage. En 1999-2000, cet écart était plus proche de 12 points. Depuis, il a diminué au fil des années.
Il faut aussi remonter aux années scolaires 2010-2011 et 2011-2012 pour obtenir des taux de départ aussi élevés respectivement chez les garçons et chez les filles.
