Stands de dégustation, ateliers pédagogiques… La manifestation itinérante Place à l’agri s’arrête à Auxerre ce vendredi

Stands de dégustation, ateliers pédagogiques… La manifestation itinérante Place à l’agri s’arrête à Auxerre ce vendredi
Stands de dégustation, ateliers pédagogiques… La manifestation itinérante Place à l’agri s’arrête à Auxerre ce vendredi

Anefa organise, vendredi 7 juin 2024, la troisième édition de Place à l’agri lors du marché de l’Arquebuse à Auxerre. Un événement d’envergure nationale qui vise à redorer l’image d’une agriculture en manque de vocation.

Parmi les badauds et commerçants du marché de l’Arquebuse à Auxerre, l’Anefa (Agence nationale paritaire pour l’emploi et la formation en agriculture, ndlr) prendra possession des lieux dans le cadre de la 3ème édition de Place à l’agri. L’événement, présent dans dix autres villes de France

, s’inscrit dans le cadre des Journées Nationales de l’Agriculture et débarque pour la première fois dans l’Yonne. Derrière les différents ateliers pédagogiques et les stands de dégustation aux saveurs bovines ou aux couleurs miellées, l’opération vise à promouvoir l’agriculture et ses différents métiers.

Souvent qualifié de secteur difficile, le secteur a longtemps eu du mal à recruter au cours des dernières décennies. En 2024, 1 560 emplois restent à pourvoir selon une récente enquête France Travail.

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“Nous souffrons des stéréotypes du temps de nos grands-parents où l’agriculture était un métier sans congés, 24h/24, physiques… Alors que le secteur s’est modernisé techniquement et humainement avec l’arrivée de services de remplacement qui permettent de prendre des congés”, explique Noémie Perrigot, coordinateur régional d’Anefa.

Le Covid a relancé le secteur

Une modernisation a donc eu lieu, à l’image de la pandémie de Covid-19 qui a donné un coup d’accélérateur aux métiers de la terre. L’Yonne a bénéficié de sa proximité avec le sud du bassin parisien où de nombreux citadins ont décidé de quitter le secteur tertiaire. “Pendant le Covid, on a observé beaucoup de reconversions auprès d’un public urbain qui cherchait à renouer avec la terre, à se sentir utile à la société”, argumente Noémie Perrigot.

Ainsi, après plusieurs années de crise des vocations, l’agriculture bourguignonne a vu ses salariés compenser la baisse du nombre d’agriculteurs. Entre 2020 et 2021, le nombre de salariés agricoles a augmenté de 5 % en Bourgogne Franche-Comté selon l’Insee. Un phénomène assez inégalitaire avec la viticulture, le maraîchage ou l’arboriculture comme gagnants et l’élevage comme grand perdant.

L’élevage, un secteur en voie de paupérisation

Minoritaire, avec seulement 16 % des exploitations agricoles du département, le secteur souffre d’un cruel manque de main d’œuvre. « La majorité des reconversions se sont faites vers les cultures car les gens ont continué à s’occuper de leur potager pendant les confinements. Personne ne pouvait tenter l’élevage », argumente le membre d’Anefa. prime

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Autre réalité, au cœur des revendications paysannes lors des mobilisations du début de l’année, la paupérisation d’une partie des agriculteurs : un quart des éleveurs français vit sous le seuil de pauvreté. Une situation propre au secteur selon Noémie Perrigot et qui “ne représente pas tous les métiers agricoles où certains, comme les vignerons, s’en sortent mieux”.

Tarbes, Orléans, Montauban, Pau, Bressuire, Gap, La Roche-sur-Yon, Aurillac, Normée et Le Rouget.

Pratique.

Le temps de l’agriculture, vendredi 7 juin 2024, de 9h à 13h, au marché de l’Arquebuse à Auxerre. Au programme, stands de dégustation et ateliers pédagogiques.Arthur Fafin

 
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