comment les JO de Paris se préparent aux risques d’épidémies

comment les JO de Paris se préparent aux risques d’épidémies
comment les JO de Paris se préparent aux risques d’épidémies

Quelque 15 millions de visiteurs sont attendus à Paris pour les Jeux olympiques et paralympiques du 26 juillet au 8 septembre. Près de 40 % d’entre eux viendront d’autres régions que l’Île-de-France et 12 % de l’étranger, selon l’office de tourisme de la capitale. Ce brassage de populations, sur les sites olympiques, lors de la cérémonie d’ouverture et dans les « fan zones », représente un risque sanitaire auquel les autorités françaises tentent de se préparer.

“Pas de raison de s’inquiéter”

Parmi les principales menaces infectieuses, le Comité de surveillance et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) recense « les cas importés de dengue, chikungunya et zika » et « leur risque de dissémination pendant la période d’activité estivale des moustiques » transmetteurs de virus. Mais aussi une hypothétique « Maladie X » susceptible de provoquer une pandémie.

Autres dangers pointés par le successeur du Conseil scientifique, dans un avis du 3 avril : le risque accru lié aux infections sexuellement transmissibles (IST) et aux intoxications alimentaires collectives. La Direction générale de la santé (DGS) ajoute « les infections respiratoires aiguës dont le covid-19 et les méningites, la rougeole et la diphtérie ».

Même si la DGS n’a pointé, en début d’année, « aucune raison d’inquiétude ni aucun signe d’alerte particulier », elle dit avoir préparé plusieurs scénarios ces derniers mois. “Tirer les leçons de la crise liée au covid-19”, elle a également annoncé la création, le 1er mars, d’un Centre de crise sanitaire (CCS), composé d’une équipe de 70 personnes, afin de “consolider les capacités d’anticipation”. , préparation et gestion face à des menaces et des crises sanitaires plus fréquentes, complexes, intenses et éventuellement simultanées. Afin de protéger les personnes les plus vulnérables contre le covid-19 durant l’été, une campagne de renouvellement vaccinal a débuté le 15 avril et s’est terminée le 16 juin.

“Détecter un signal à faible bruit”

« Le travail des autorités sanitaires consistera à renforcer la surveillance pendant toute la durée des Jeux dans le but de détecter un signal faiblement sonore – c’est-à-dire des cas d’infections peu nombreux mais susceptibles d’annoncer une flambée infectieuse – dans afin d’intervenir rapidement », précise, dans une communication de l’Inserm, Pierre-Yves Boëlle, directeur de recherche à l’Institut Pierre-Louis d’épidémiologie et de santé publique.

Parmi les outils de surveillance disponibles, le réseau Sentinelles, composé de médecins généralistes qui traquent les infections respiratoires, les diarrhées aiguës, etc. L’activité des urgences hospitalières sera également suivie, via le réseau Oscour, et celle des médecins urgentistes de ville de SOS Médecins. L’Agence française de santé publique mettra en place des exigences spécifiques en matière de surveillance épidémiologique pendant la période olympique.

L’Institut Pasteur s’est également mis en ordre de marche : son Unité d’intervention biologique d’urgence (Cibu), composée d’une vingtaine de scientifiques, doit être capable d’analyser tous types de virus et bactéries en circulation pour les Jeux, sept jours sur sept et 24 heures sur 24. heures par jour.

Malgré la crise que traverse l’hôpital public, le ministre de la Santé, Frédéric Valletoux, estimait, début avril, que « le tissu hospitalier permettra de faire face à une éventuelle épidémie » lors des JO.

 
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