Cette star canadienne qui a mûri dans la Ligue Suisse

Brandon Hagel est l’une des étoiles du Canada à la Coupe du monde.

IMAGO/justpictures.ch

Au sein de l’équipe nationale canadienne, qui affrontera la Suisse ce samedi (18h20) en demi-finale de la Coupe du monde à Prague, il y a une multitude de liens à tisser avec les membres de la sélection suisse.

Il y a l’entraîneur-chef québécois André Tourigny qui retrouvera le joueur de centre valaisan Nico Hischier après l’avoir dirigé avec les Mooseheads d’Halifax (Ligue de hockey junior des Maritimes du Québec) en 2016-2017.

Il y a l’entraîneur adjoint du Manitoba Dean Evan qui, comme adjoint puis chef, avait encadré (et parfois encadré) l’ailier saint-gallois Kevin Fiala au Minnesota (NHL) de 2019 à 2022.

Il y a le centre de Terre-Neuve-et-Labrador Dawson Mercer qui patine avec Hischier, le défenseur zurichois Jonas Siegenthaler et le gardien bernois Akira Schmid au New Jersey.

Il y a l’attaquant québécois Pierre-Luc Dubois qui fait équipe avec Fiala à Los Angeles.

Il y a la pépite anglo-colombienne Connor Bedard qui transpire sur le même trio que le Bernois Philipp Kurashev à Chicago.

Et il y a l’ailier saskatchewanais Brandon Hagel qui portait le même maillot qu’une vingtaine de joueurs suisses.

En pleine pandémie de Covid-19, Hagel, qui espérait se forger une place avec Chicago dans la LNH, est venu disputer 14 matches avec l’équipe germanophone alors entraînée par l’Italien Stefan Mair. «Il a adoré l’expérience», nous a confié son agent Allain Roy.

Un pari gagnant

Le 7 novembre 2023, alors qu’il était au Centre Bell de Montréal avec son équipe de Tampa Bay, nous sommes allés rouvrir le chapitre avec Hagel. « Je ne suis pas resté très longtemps », se souvient Hagel. Mais je n’ai que de bons mots à dire. Il précise : « J’ai été très bien accueilli et j’ai rapidement eu du temps de glace de qualité. »

Brandon Hagel avec le maillot thurgovien en 2020.

Capturez Viméo.

En ce moment, durant la saison 2020-2021, les activités de la LNH sont suspendues. Pendant que des centaines de professionnels attendent dans leur salon, Hagel relève le défi de livrer des matchs. “Quand je suis arrivé au camp d’entraînement de Chicago, j’étais en forme, j’étais plein de confiance et suisse, et j’ai fait partie de l’équipe.” Il n’a donc pas été renvoyé dans la Ligue américaine de hockey.

Mieux que cela, ses performances décollent immédiatement dans la ligue la plus compétitive du monde. 52 matches, 24 points en 2020-2021 ; 55 matches, 37 points en 2021-2022 : il est repéré par Tampa Bay qui l’obtient grâce à une transaction.

En Floride, il a poursuivi sa progression, perdu une fois en finale de la Coupe Stanley, s’est approché d’une production proche du point par match et a décroché le jackpot quand, en 2023, il a signé un contrat de huit ans d’une valeur de 52 millions de dollars américains.

Mais ce destin aurait-il été possible sans un rapide voyage en Thurgovie ? “Qui sait?” répond-il, à moitié amusé, à moitié mystérieux.

 
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