Quand Boris Johnson songeait à envahir les Pays-Bas en plein Covid

Quand Boris Johnson songeait à envahir les Pays-Bas en plein Covid
Quand Boris Johnson songeait à envahir les Pays-Bas en plein Covid

Ce sont des « Souvenirs » dont on n’a cessé de parler. Déchaîné (que l’on pourrait très librement traduire par « unleashed » voire « unhindered »), un livre de 780 pages de Boris Johnson, sortira le 10 octobre en anglais chez William Collins. Le sous-titre sans ambiguïté suggère de découvrir « la vérité sans fard sur le Brexit, le Covid et le Parti conservateur de Boris Johnson ». Vu le personnage, on s’attend forcément à quelque chose d’explosif. Les premières indiscrétions et bons départs révélés ce samedi par le Télégraphe à la hauteur des attentes. On apprend qu’en 2021, Boris Johnson, alors Premier ministre britannique, envisageait sérieusement, au plus fort de la pandémie, d’envahir les Pays-Bas pour saisir des doses de vaccins anti-Covid, estimant qu’il était de son devoir de saisir les vaccins développés par les Britanniques et « kidnappé » par l’Union européenne.

Le chapitre est savoureux et Johnson le raconte tel un thriller captivant, digne des meilleurs récits de la Seconde Guerre mondiale. « Les cinq millions de doses, bloquées dans l’usine Halix aux Pays-Bas, faisaient depuis longtemps partie de la chaîne d’approvisionnement d’AstraZeneca. Après cinq semaines de négociations, en mars 2021, j’ai décidé de convoquer les hauts gradés de l’armée pour leur demander « s’il était techniquement possible de lancer un raid d’eau sur un entrepôt de Leyde, aux Pays-Bas, et de prendre ce qui nous appartenait légalement et ce qui était permis ». Le Royaume-Uni en a désespérément besoin. Le lieutenant-général Doug Chalmers, chef d’état-major adjoint de la Défense, m’a dit qu’une telle action était « certainement réalisable, Monsieur le Premier ministre ». Tout en poursuivant : « Nous enverrions une équipe sur un vol commercial vers Amsterdam, tandis qu’une autre équipe, clandestine celle-ci, profiterait de l’obscurité pour traverser la Manche à bord de bateaux pneumatiques semi-rigides et remonter les canaux. Ils se rendraient ensuite sur la cible, y pénétreraient, sécuriseraient les avoirs, s’exfiltreraient à l’aide d’un camion articulé et se dirigeraient vers les ports de la Manche. Mais je dois vous avertir, Monsieur le Premier ministre – et ici ils m’ont tous regardé avec insistance – que cela ne sera pas possible sans détection. Il a souligné que des bouclages étaient en place en Belgique et aux Pays-Bas, et que les autorités locales pouvaient observer chacun de nos mouvements… Si nous sommes détectés, et nous le serons, nous devrons expliquer pourquoi nous envahissons un allié de longue date de l’OTAN. . L’ancien Premier ministre a conclu cette rencontre de la manière la plus sage possible : « Bien sûr, je savais qu’il avait raison, et j’étais secrètement d’accord avec ce qu’ils pensaient tous mais je ne voulais pas le dire à haute voix. voix devant moi : tout cela n’avait aucun sens.

Dans Déchaînél’ancien Premier ministre aborde également la question du « partygate », niant avoir passé ses soirées à Downing Street à faire la fête « avec mes amis de la Covid Taskforce et du Cabinet Office ». Il a également qualifié le rapport de Sue Gray sur les violations des règles liées à la pandémie de « chasse aux sorcières ».

 
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