de nouvelles recommandations pour accroître la protection contre plusieurs maladies

de nouvelles recommandations pour accroître la protection contre plusieurs maladies
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l’essentiel
Selon le dernier rapport de Santé publique France, 84 % des Français sont favorables à la vaccination, un chiffre en hausse de 10 % depuis le Covid-19. Toutefois, de l’intention à l’injection, le pas reste difficile à franchir. Un constat qui a décidé la HAS à formuler de nouvelles recommandations et un schéma vaccinal simplifié. La Dépêche du Midi fait le point à l’occasion de la Semaine européenne de la vaccination.

En matière de prévention vaccinale, la pandémie de Covid-19 a fait son effet. « Il y a un très fort soutien général des Français à la vaccination et c’est une bonne nouvelle : 84,6 % d’entre eux y sont favorables. Cela est clairement dû à l’effet Covid qui a démasqué la vulnérabilité de la population», se félicite le professeur Anne-Claude Crémieux, infectiologue et présidente de la commission technique des vaccinations à la Haute autorité de santé (HAS).

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Dans le détail, ce chiffre encourageant publié par Santé Publique France dans le cadre de la Semaine européenne de la vaccination cache des réalités moins satisfaisantes. « En 2023, seuls 53 % des plus de 65 ans étaient vaccinés contre la grippe, 30,2 % contre le Covid lors de la précédente campagne de vaccination et moins de 5 % contre le zona », précise le médecin. Cela nous amène, à la HAS, à nous interroger sur la stratégie générale de vaccination, qui manque sans doute de clarté.»

Un constat partagé par le Docteur Marie Piffaut, infectiologue et référente vaccination au CHU de Toulouse. « Ici, je vaccine principalement des personnes saines et absolument pas anti-vax, mais très peu concernées par les recommandations actuelles. Ils viennent au Centre International de Vaccination (CVI) en prévision d’un voyage qui nécessite une vaccination particulière, le plus souvent la fièvre jaune mais bien souvent, ils ne sont pas à jour de l’hépatite B ou de la rougeole… »

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Méningocoques et rougeole dans le viseur

Pour rendre plus efficaces les principaux messages de prévention vaccinale, la HAS a donc décidé de cibler trois périodes de la vie : les nourrissons, les adolescents – entre 11 et 14 ans – et les plus de 65 ans. Les nourrissons en raison de leur immunité immature, les adolescents, très vulnérables en raison de leurs fortes interactions sociales, et les personnes âgées, dont le système immunitaire devient moins efficace (immunosénescence).

Il faut rappeler par exemple que pendant le Covid-19, la population âgée de 80 ans et plus avait 10 fois plus de risques de mourir que celle quinquagénaire. De même, la grippe a généré cet hiver 30 000 hospitalisations, dont plus de 75 % concernaient des personnes de plus de 75 ans.

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Deux phénomènes inquiètent particulièrement actuellement les infectiologues. Le premier concerne la rougeole. « Avec 88,5 % de couverture vaccinale du ROR (vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole) chez les nourrissons, c’est bien mais cela reste insuffisant, car il faudrait atteindre 96 % pour stopper la circulation de cette maladie, évalue le professeur Anne-Claude. Crémieux.

La seconde concerne les infections invasives à méningocoques qui touchent les adolescents. « Ces bactéries peuvent provoquer des infections graves, des méningites et même des septicémies qui peuvent être mortelles. Si la mise en place des barrières sanitaires pendant le COVID avait permis une baisse notable de leur circulation, le nombre de cas a bondi de 72 %. entre 2022 et 2023 avec la reprise des interactions sociales, pour atteindre 560 cas. C’est très inquiétant», prévient l’infectiologue.

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Parmi les douze sérogroupes identifiés, A, B, C, W et Y sont à l’origine de la quasi-totalité des cas d’infection à méningocoque en France ; mais les souches du sérogroupe W sont les plus virulentes. Ils entraînent une mortalité deux fois plus élevée que les sérogroupes B et Y.

Face à ce risque, la HAS recommande désormais de rendre obligatoire la vaccination contre les sérogroupes A, C, W et Y chez les nourrissons de moins d’un an, avec un schéma vaccinal en deux doses. Pour les adolescents, elle recommande une dose administrée entre 11 et 14 ans, même s’ils ont déjà été vaccinés, ainsi qu’une vaccination de rattrapage chez les 15-24 ans.

 
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