En Irlande, la « saine addiction » aux saunas de bord de mer

En Irlande, la « saine addiction » aux saunas de bord de mer
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Elle admet que cette activité est « devenue une saine addiction ».

Durant la pandémie de Covid-19, de nombreux Irlandais se sont mis à la baignade en mer pour échapper aux confinements, une activité bientôt complétée par l’arrivée de ces saunas en forme de tonneau, raconte Deirdre Flavin, qui en exploite plusieurs dans la région.

“Le marché continue de croître, la notoriété de ces saunas grandit, les gens apprécient l’expérience et reviennent souvent”, explique-t-elle à l’AFP dans l’une de ces structures qu’elle remorque avec sa voiture.

En plus de leurs bienfaits pour la santé, ils constituent également des refuges chaleureux dans le climat sauvage et souvent humide et froid de l’Irlande, souligne Deirdre Flavin.

“Les gens peuvent désormais nager plus confortablement dans la mer toute l’année, car ils peuvent se réchauffer après la baignade”, poursuit-elle.

Plus loin, sur la côte sud du comté de Cork, d’autres clients ont loué un sauna pour soulager le stress et faciliter la récupération après l’entraînement.

Rory O’Callaghan, 20 ans, explique que cette activité est populaire auprès de son équipe de hurling, un sport irlandais qui se joue avec un bâton : “C’est devenu à la mode.”

La propriétaire Bronwyn Connolly souffre d’arthrite et lorsque les saunas publics ont fermé pendant la pandémie, elle en a acheté un portable et l’a remorqué jusqu’à la plage de Garrettstown.

“J’avais beaucoup de douleur, le sauna et l’eau froide l’ont apaisée, un plongeon dans la mer après avoir transpiré a réussi à effacer toutes mes inquiétudes”, raconte-t-elle à l’AFP.

– Thérapie –

Lorsque Bronwyn Connolly s’est rendu compte que les équipes sportives et les entreprises commençaient à s’y intéresser, elle a construit un sauna plus grand à l’aide de livres et de vidéos YouTube.

Près de la grande fenêtre avec vue sur la plage, un groupe assis sur des gradins courbes discute autour du feu et s’émerveille devant les vagues de l’océan.

« Cela devient une activité sociale, où les amis se rencontrent et les étrangers se rencontrent. Les Irlandais se tournent vers des activités moins basées sur l’alcool et davantage basées sur le bien-être », a-t-elle déclaré.

Si son petit sauna était, en 2021, l’un des premiers du pays, on en trouve désormais « sur toutes les plages de Cork ».

Loin d’être nouvelle, cette tendance fait référence à l’ancienne tradition irlandaise des « sweathouses », née au XVIIe siècle puis passée de mode au début du XXe siècle.

Des centaines de vestiges de ces saunas en pierre et en forme d’igloo subsistent dans la campagne irlandaise. Chauffés par des feux, ils servaient à soigner les rhumes, les fièvres, ou encore à lutter contre les rhumatismes et les douleurs arthritiques.

En guise de clin d’œil, la professeure de yoga Carol Ni Stasaigh et son mari, physiologiste du sport, Dara Kissane, ont baptisé leur sauna situé sur la côte du comté de Wexford « Sweathouse ».

“Auparavant, les gens s’y rendaient pour des raisons médicales, religieuses ou même hallucinogènes”, explique-t-elle à l’AFP sur la plage de Baginbun. “Ce n’est pas le cas dans notre sauna, juste une thérapie par le chaud et le froid, pour libérer les endorphines.”

 
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