5 ans déjà – .

Quelque 250 entreprises et des centaines d’artisans, architectes et professionnels ont travaillé sur l’extraordinaire chantier de construction de la cathédrale, symbole du christianisme inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO et chef-d’œuvre de l’art gothique.

Première étape d’une reconstruction à laquelle le président de la République, Emmanuel Macron, avait donné cinq ans, le déblayage de tonnes de décombres, interrompu depuis plusieurs semaines pour cause de Covid, la sécurisation et la décontamination du bâtiment se sont achevées à l’été 2021, à un coût de 150 millions d’euros. Les œuvres de restauration débute à l’automne de la même année sur le chantier de la cathédrale et dans de nombreux ateliers d’art (charpentiers, maîtres verriers, tailleurs de pierre, etc.).

Philippe Jost, président de l’établissement public chargé de sa reconstruction, cite, parmi les plus grandes prouesses techniques, la reconstruction à l’identique de la charpente de la nef et du chœur, achevée en mars, avec plusun millier d’arbres bicentenaires sélectionnés dans les forêts françaises, notamment dans la Sarthe.

La flèche réapparaît, bientôt les toits et les planchers

flèche conçu par l’architecte du 19ème sièclee siècle Viollet-le-Duc, qui s’était effondré avec une partie de la toiture, est réapparu « devant tout le monde » en février.

A l’intérieur, le nettoyage des murs, des vitraux, des voûtes et des décors est presque terminé, donnant à la cathédrale un luminosité inconnue de mémoire vivante.

Le grand orgue, recouvert de poussière de plomb, a été nettoyé et ses 8 000 canalisations remontées une à une. Son harmonisation devrait durer six mois.

D’ici l’été, les toitures de la nef, du chœur et de la flèche, la restauration des sols en damier noir et blanc, ainsi que les travaux sur le mobilier d’art intérieur doivent être achevés. Un nouveau système de lutte contre l’incendie est également en cours d’installation.

Un appel à candidatures pour la création de des vitraux contemporains ont été lancés. Ceux-ci ne seront pas installés avant 2026.

Dès l’automne, la place et les accès seront dégagés et réaménagés en lien avec la Ville de Paris, chargée de restructurer les abords de la cathédrale d’ici 2028.

Des millions d’euros… et des visiteurs

Le budget global de cette phase de reconstruction devrait rester « en dessous » des 550 millions d’euros estimés, anticipe Philippe Jost.

846 millions d’euros de dons ont été collectés dans le monde entierdont environ 150 doivent être utilisés pour restaurer les parties extérieures érodées avant l’incendie.

Le recteur de Notre-Dame, Mgr Olivier Ribadeau-Dumas, estime que 13 à 14 millions le nombre de futurs visiteurs annuelscontre 12 millions auparavant.

 
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