« Le brassage culturel a favorisé le cinéma aux Fidji »

« Le brassage culturel a favorisé le cinéma aux Fidji »
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A À peine six mois se sont écoulés depuis la dernière édition du festival Rochefort Pacifique. La faute au Covid-19 qui a bouleversé les habitudes des réunions printanières. Après avoir été obligée de convoquer les festivaliers en septembre ou décembre depuis 2020, Rochefort Pacifique revient à ses fondamentaux et se déroule du 28 au 30 mars. « C’est une sorte de défi pour nous de proposer cette édition en si peu de temps. » » déclare Anne-Marie Vernet, membre de l’association Cinéma désailleurs. Habituellement, cela nous demande au moins huit mois de travail. »

Bulawood

Normalement ancré au Palais des Congrès, le festival se déroulera entièrement à l’Apollo Ciné 8, comme c’était déjà le cas en septembre 2023. « Pour les projections, le lieu est adapté, c’est un bon outil pour nous. Et comme il n’y a pas de cuisine, les gens vont au restaurant, ce qui fait marcher l’économie locale», ajoute Michel Degorce-Dumas, qui a laissé la présidence à deux femmes : Sophie Des Clers et Tahia Falchetto. Après dix-huit ans à la tête de l’association, il a passé le relais, mais fait toujours partie de l’équipe de programmation.

Après l’Île de Pâques, ce sont les Fidji qui occupent la première place. Un territoire que Michel Degorce-Dumas connaît bien. « En 2012, j’ai eu l’occasion d’y aller car le festival s’y était exporté. C’est un pays de cinéma de par son histoire. Les Fidjiens refusèrent de travailler la canne à sucre et de nombreux Indiens arrivèrent. Ce mélange culturel a influencé la production cinématographique, également appelée Bulawood. Bonjour disant Bula en fidjien. »

Les points forts

Pour découvrir ce pays de près d’1 million d’habitants, il faudra assister au ciné-débat autour du film « Patience project », de Ben Wheeler, en présence du réalisateur, vendredi 29 mars à 14h. Une table ronde suivra avec Samson Verma, professeur aux universités de Paris, Stéphanie Leclerc Caffarel, anthropologue au musée du quai Branly, et Élise Patole Edoumba, du Muséum d’histoire naturelle de La Rochelle.

Autre film débat à ne pas manquer, « Nations d’eau », de Géraldine Giraudeau et Valérie Baty. « C’est un film à vocation pédagogique, note Michel Degorce-Dumas. Il parle des déplacements de population dus au changement climatique. » Hélène Tigroudja, élue au Comité des droits de l’homme des Nations Unies, sera présente vendredi à 20h30

Juste avant la clôture, ce samedi 30 mars à 16h30, la projection de « Gardiens de la forêt, l’heure des solutions » abordera le sujet de la déforestation avec le chef papou Mundiya Kepanga qui lutte contre ce fléau.


Mundiya Kepanga garde la forêt de Papouasie-Nouvelle-Guinée dans le film de Marc Dozier, « Les Gardiens de la forêt, l’heure des solutions ». Il sera présent à Rochefort le samedi 30 mars.

Marc Dozier

De nombreux ateliers sur les arts traditionnels océaniens rythmeront la programmation du festival.

Apollo Ciné 8 du jeudi 28 mars au samedi 30 mars. Tarif : 5 euros par jour. Gratuit pour les écoles. Il est recommandé d’arriver trente minutes avant les séances. Pour connaître la programmation, vous devez vous rendre sur le site www.rochefortpacifique.org.

 
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