M6 diffuse ce mercredi soir les premiers épisodes du « Tatoueur d’Auschwitz », une mini-série historique adaptée du best-seller éponyme de Heather Morris. La fiction vaut-elle le détour ?
Le 27 janvier 1945, le camp de concentration d’Auschwitz est libéré par les soldats de l’Armée rouge. A l’occasion du 80e anniversaire de cet événement historique, M6 diffusera ce mercredi 22 janvier la mini-série Le Tatoueur d’Auschwitz adaptée du best-seller éponyme de Heather Morris, vendu à plus de 14 millions d’exemplaires dans le monde.
Une histoire vraie poignante
Loin des fictions habituelles sur la Shoah, Le Tatoueur d’Auschwitz, qui s’inspire de l’histoire vraie du survivant Lale Sokolov, nous raconte avant tout une histoire d’amour née dans l’horreur des camps de concentration.
A 87 ans, Lale Sokolov, interprété par Harvey Keitel (chauffeur de taxi), a des flashs de son séjour dans le camp d’Auschwitz pendant la Seconde Guerre mondiale. Veuf depuis peu, il décide de raconter son histoire à Heather (Mélanie Lynskey), une écrivaine en herbe, afin d’en garder la trace.
Lali, interprété dans sa version jeune par Jonah Hauer-King (La Petite Sirène), était en fait l’un des tatoueurs chargés d’inscrire les numéros d’identification sur les bras des autres prisonniers du camp d’Auschwitz.
Un jour, il rencontre Gita (Anna Próchniak) en lui tatouant son numéro. Il tombe immédiatement sous son charme. Malgré les horreurs auxquelles ils sont confrontés quotidiennement, ils tombent peu à peu amoureux l’un de l’autre.
En racontant à Heather son passé, Lali affronte enfin les fantômes traumatisants de sa jeunesse et revit ses souvenirs d’amour dans les moments les plus sombres de l’histoire.
Une série nécessaire
Avec son savant jeu de flashbacks, Le Tatoueur d’Auschwitz capte l’horreur et la noirceur des camps de concentration tout en y apportant une note d’espoir. Dès le début, le spectateur sait que le narrateur s’en est sorti, mais combien de personnes qu’il a pu rencontrer, aidé ou rencontré peuvent en dire autant ?
Chaque fois qu’un prisonnier rencontre un destin tragique, la série s’arrête pour montrer son visage au son d’une cloche. Une belle manière de rendre hommage aux millions de personnes qui ont perdu la vie en franchissant les portes d’Auschwitz, mais aussi de séduire les spectateurs qui n’ont d’autre choix que de soutenir leur regard blessé.
-Réalisée par Tali Shalom-Ezer, Le Tatoueur d’Auschwitz est une série nécessaire qui montre sans détour la cruauté des camps et suit un personnage loin d’être parfait. Car oui, Lale a fait le choix de pactiser avec ses bourreaux dans l’espoir de ne pas mourir comme ses camarades.
Il l’a dit lui-même : il avait 26 ans et il voulait vivre. On lui a offert une opportunité, il l’a saisie. Mais maintenant, il doit vivre avec la culpabilité de ce qu’il a fait. Lale n’est pas non plus un narrateur fiable.
A plusieurs reprises, il change l’histoire à son avantage, car il n’est pas prêt à affronter les démons qu’il a enfouis pendant toutes ces années. Une manière astucieuse de montrer qu’une même histoire peut avoir plusieurs versions selon celui qui la raconte, mais aussi de répondre aux détracteurs qui ont souvent remis en question la véracité historique du roman de Heather Morris.
Une histoire d’amour au coeur des ténèbres
Si Le Tatoueur d’Auschwitz est loin d’être une série joyeuse, l’histoire d’amour entre Lale et Gita apporte cette touche de lumière qui donne envie de continuer à regarder, et permet d’endurer le pire.
On s’attache vite à ce couple qui tente de trouver de la joie dans cet environnement rempli de douleur et de souffrance. Anna Próchniak et Jonah Hauer-King, les acteurs qui incarnent ce couple, ont une alchimie indéniable qui nous hypnotise et nous donne envie de savoir quel sera le sort de leur tragique histoire d’amour.
Bref, malgré la dureté de son sujet, Le Tatoueur d’Auschwitz est une mini-série historique à ne pas manquer.
Retrouvez les deux premiers épisodes du Tatoueur d’Auschwitz ce mercredi 22 janvier à partir de 21h10 sur M6. La soirée se poursuit à 23h15 avec la diffusion du documentaire « L’histoire vraie du tatoueur d’Auschwitz ».