Armé d’un grand sourire et d’une décontraction dont il a le secret, c’est un Pep Guardiola détendu qui, ce mardi soir dans l’amphithéâtre du Parc des Princes, s’est présenté devant la presse pour évoquer le choc contre le PSG de son ami Luis Enrique. Un choc que l’entraîneur de City sait crucial pour les deux équipes dans la course à la qualification et qui, selon lui, sera difficile car les équipes de son homologue ont toujours été, pour lui, parmi les plus difficiles à affronter.
Que pensez-vous de la façon dont Luis Enrique insiste pour jouer sans vrai numéro 9 ?
PEP GUARDIOLA. J’aime tout chez Luis Enrique, sa façon de jouer. Bien sûr, on peut toujours critiquer, parler de cette absence du numéro 9… Les critiques font partie du métier, on le sait, il faut les accepter. Mais on peut dire ce qu’on veut, son équipe reste l’une des meilleures. Dans son travail, Luis a toujours été meilleur que quiconque. Ce que j’ai vu du PSG cette saison, j’adore. C’est une équipe très jeune et très dynamique. Avec Dembélé, Barcola, le rythme qu’ils imposent… Ce n’est jamais facile de gagner ici.
Quels sont vos liens avec Luis Enrique ?
Nos familles sont très proches, nous sommes très liés. Je l’aime, il nous aime… Nous avons une connexion incroyable. Nous ne nous reverrons peut-être pas pendant longtemps, mais lorsque nous nous reverrons, nous sommes toujours très heureux. C’est simple, nous sommes amis. Mais là, j’aimerais quand même qu’il fasse un très mauvais résultat demain (rires). Mais quoi qu’il arrive, notre relation restera la même pour toujours. »
Vous avez travaillé ensemble et on dit parfois qu’il s’inspire de vous. La copie vaut-elle l’original ?
J’ai commencé plus tôt que lui, je suis un peu plus âgé. Mais avec celle de Jurgen Klopp, pour moi l’équipe la plus dure à affronter était Barcelone (NDLR : coaché par Luis Enrique). C’était une équipe incroyable. Il ne fait pas de copier-coller. Il apporte de bonnes choses, d’autres moins bonnes aussi. Mais des choses se créent, de la solidarité, la garde du ballon… On sait la pression que subit le PSG aujourd’hui, que la L1 ne suffit pas, on l’a vécu aussi avec City. Mais le travail qu’il a accompli pendant tout ce temps lui appartient.
Quelles sont les forces et les faiblesses que vous avez identifiées du côté du PSG ?
-(Il sourit) Tu ne penses pas que je vais te le dire, même si j’en ai identifié quelques-uns. Mais nous les avons aussi.
Comment voyez-vous les progrès de votre équipe ces dernières semaines ?
Les résultats ne sont pas trop mauvais, nos dernières performances sont même bonnes. Avant, c’est vrai, ce n’était pas comme ça. C’était important d’évoluer.
Pensez-vous que le match de mercredi est le match de la dernière chance dans la course à la qualification ?
Les deux équipes ont encore deux matchs à jouer. C’est un match très important, pour nous et pour le PSG. Mais nous ne savons pas de combien de points nous avons besoin. Nous verrons ce que cela donne mathématiquement. Ce qui est sûr, c’est qu’on ne voulait pas se retrouver dans une telle situation à ce moment de la saison. Mais c’est du sport. Il faut l’accepter et continuer à avancer.
Comment expliquez-vous le retour en forme de Phil Foden ?
On a parlé, on a essayé de lui dire combien on l’aime, combien il est un joueur privilégié. Il rit plus, il s’implique davantage. Avant, il n’allait pas bien. Il faut essayer de rester cohérent mais tout le monde n’est pas Cristiano Ronaldo.