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Le tribunal administratif de Toulouse, saisi en suspension par 14 associations en décembre dernier pour arrêter les travaux de la future autoroute entre Toulouse et Castres, estime que « l’urgence de geler leur avancement n’est pas démontrée ».
Ce mardi, le juge des référés du tribunal administratif de Toulouse a décidé de ne pas suspendre les travaux de construction de l’A69, la future autoroute entre Toulouse et Castres faisant l’objet de vives critiques. Il préfère attendre le jugement de l’affaire « au fond » prévu le mois prochain par le même tribunal, « le projet en question ne produira que très peu d’effets concrets d’ici là », justifie-t-il.
Le 16 décembre, plusieurs associations de défense de l’environnement, opposées au projet, ont demandé au juge la suspension des travaux. « Par la décision rendue aujourd’hui, le juge des référés ne suspend pas temporairement les travaux car l’urgence de geler leur déroulement n’a pas été démontrée », indique le tribunal dans un communiqué.
« Une date après mi-février 2025 »
« Les impacts environnementaux se sont déjà produits à l’échelle globale du projet, et son calendrier d’exécution montre que les déboisements résiduels restant à réaliser n’auront lieu qu’à la mi-février 2025. Quant aux opérations plus importantes, notamment le détournement et le remplissage des différents cours d’eau, seront entrepris, pour l’essentiel, à une date postérieure à la mi-février 2025, ou s’étaleront sur plusieurs mois jusqu’à démarrer le mois prochain », poursuit le juge administratif. Avant d’indiquer que “la portée de ces différents projets, leur localisation, la sensibilité de leur environnement et leur impact à court terme sur les espèces protégées seront très limités, jusqu’à la prochaine audience”.
-Il estime également que l’application de l’arrêt de travail, qui passerait par des phases de sécurité, aurait « eu des effets à une date proche de celle de l’audience de février prochain ».