Le président américain Donald Trump et son vice-président JD Vance pendant l’hymne américain après sa prestation de serment le 20 janvier 2025 à Washington (POOL/SAUL LOEB)
À peine président, Donald Trump s’est engagé lundi à reprendre le contrôle du canal de Panama, a décidé de placer Cuba sur la liste noire des pays soutenant le terrorisme et a jugé que Vladimir Poutine « détruisait » la Russie en refusant de le faire. paix avec l’Ukraine.
À coups de décrets présidentiels, le leader républicain a promis de faire en sorte que les Etats-Unis soient à nouveau « respectés » dans le monde, en mettant en avant une politique étrangère centrée sur « l’Amérique d’abord », tout en se posant en « artisan de la paix ».
“L’héritage dont je serai le plus fier sera celui d’un artisan de la paix et d’un rassembleur”, a-t-il déclaré dans son discours d’investiture.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky « veut conclure un accord. Je ne sais pas si Poutine le veut, peut-être pas. (Mais) il devrait le faire. Je crois qu’il détruit la Russie en ne scellant pas un règlement», a déclaré le président Trump à son retour au Bureau Ovale, où il a signé toute une série de décrets devant la presse.
Il s’était auparavant félicité du fait qu’« un jour avant (sa) prise de fonction, les otages du Moyen-Orient étaient retournés dans leurs familles », faisant référence à la libération de trois otages israéliens libérés dimanche des mains du Hamas, après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.
Plus tard lundi, lors d’un rassemblement en salle, M. Trump a salué les familles des otages toujours détenus à Gaza, certains tenant des photos de leurs proches.
“Sous la direction du président Trump, nous prouvons que l’impossible peut devenir réalité”, a déclaré Steve Witkoff, l’envoyé du président américain au Moyen-Orient qui a participé aux récentes négociations de cessez-le-feu.
Dans la foulée, le président Trump a révoqué une mesure de son prédécesseur Joe Biden qui avait permis de sanctionner les colons israéliens accusés de violences contre les Palestiniens en Cisjordanie occupée.
– “Golfe d’Amérique” –
Mais le président Trump s’est également montré menaçant, affirmant vouloir « reprendre » le contrôle du canal de Panama construit par les États-Unis et transféré au Panama en 1999.
Le navire danois Lars Maersk passe les écluses du canal de Panama à Colon, au Panama, le 28 décembre 2024. (AFP / ARNULFO FRANCO)
-« Nous avons été très maltraités par ce cadeau insensé qui n’aurait jamais dû être offert. La promesse que nous avait faite le Panama n’a pas été tenue”, a-t-il déclaré, soulignant que les navires américains étaient “sérieusement surtaxés”.
« Et surtout, la Chine exploite le canal de Panama, et nous ne l’avons pas donné à la Chine, nous l’avons donné au Panama. Et nous allons le reprendre», a affirmé le président américain.
Son homologue panaméen, José Raul Mulino, a immédiatement répondu que « le canal appartient et continuera d’appartenir au Panama ».
Ce sera peut-être l’une des premières missions du nouveau chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, qui a été confirmé à ce poste lundi soir par un rare vote unanime du Sénat américain.
M. Rubio, dont les parents sont d’origine cubaine, sera le premier chef de la diplomatie américaine à parler couramment l’espagnol.
À cet égard, le président n’a pas tardé à revenir sur le retrait de Cuba de la liste des États soutenant le terrorisme, annoncé à la toute fin de son mandat par la précédente administration Biden dans le cadre d’un accord de libération des prisonniers. politiques.
Cuba a immédiatement réagi en qualifiant cette décision d’« acte d’arrogance et de mépris de la vérité ».
Le président américain a également estimé que le Danemark finirait par céder sur la question du Groenland, territoire autonome danois dont il souhaite prendre le contrôle.
« Le Groenland est un endroit merveilleux, nous en avons besoin pour la sécurité internationale. Je suis sûr que le Danemark acceptera l’idée de le céder aux États-Unis, a-t-il déclaré, soulignant également que les États-Unis commenceraient à appeler le golfe du Mexique le « golfe d’Amérique ».
« L’Amérique retrouvera la place qui lui revient en tant que nation la plus grande, la plus puissante et la plus respectée de la planète, inspirant la peur et l’admiration du monde entier », a insisté le président Trump, dont le retour à la Maison Blanche suscite l’inquiétude dans le monde entier.
