L’entraîneur clermontois s’est montré satisfait de la réaction de son équipe, victorieuse d’un petit point samedi soir à La Rabine contre Vannes (19-20). L’occasion de parler de l’incroyable voyage en Bretagne mais aussi de l’avenir européen.
Quelle est votre réaction immédiate après la victoire de votre équipe ?
Il y a bien les quatre points de la victoire. On revient au classement et on efface les conneries de la semaine dernière. On a montré beaucoup de caractère, on était forts ! Même si on s’est rendu la tâche difficile dans le match avec une discipline qui n’était pas à la hauteur. Nous devions être très fermes à ce sujet et nous ne l’avons pas été. Cela nous a coûté cher. Mais en même temps, on peut gagner le match avec le bonus offensif. Ce soir, nous sommes heureux.
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Ce revers à domicile contre Montpellier (18-22) lors de la journée précédente est-il effacé avec ce succès ?
La semaine dernière, nous n’avons pas pu nous en sortir. Ce qui m’a déçu, c’est qu’on n’a pas trouvé les clés et pourtant c’était un match plus facile que celui-là. J’ai constaté qu’au cours des derniers mois, nous prenions de l’ampleur. Nous avions des repères solides et, dans ce match contre le MHR où il fallait être une équipe, nous n’y sommes pas parvenus. J’avais l’impression que nous avions fait un pas en arrière. Alors aujourd’hui, Je voulais voir une équipe, avec un état d’esprit. Je voulais leur faire du mal physiquement parce que nous sommes plus forts qu’eux. Mais c’est une équipe avec de grands hommes, ce n’est pas facile de gagner ici. Nous avons joué contre une équipe de possédés. C’est bien de l’avoir fait, après la déception de la semaine dernière et aussi après ce voyage qui a été incroyable.
Pouvez-vous nous en parler ?
Nous devions partir à 14h30. Nous décollons un peu plus tard car les conditions météo ici n’étaient pas faciles. Ce qui nous a alerté, c’est qu’on a rajouté du carburant, on s’est dit que ce n’était pas forcément bon signe… Quand nous sommes arrivés ici, ça a empiré, après une heure de vol. Nous ne pouvions rien y voir. Nous avons essayé d’atterrir deux ou trois fois, mais nous n’y sommes pas parvenus. Les contrôleurs aériens ont veillé à nous faire atterrir le plus près possible. Lorient, pas possible, Rennes pas possible, Brest pas possible et Nantes n’a pas voulu nous recevoir. Nous nous sommes donc retrouvés à Caen. C’était lunaire, nous nous sommes retrouvés seuls à l’aéroport. Nous avons eu la chance de trouver des personnes aidantes, notamment le transporteur, avec un chauffeur formidable. On aurait dû être là samedi à 16h30, on est arrivé à 22h30 je trouve que les joueurs étaient super, on aurait pu s’en sortir ! Finalement, avec le match à 21h05, on était dans un cadre génial. Nous avons pu nous reposer, j’ai trouvé que nous avions bien géré la journée. Les joueurs ont fait en sorte que ça se passe bien. Finalement, il n’y a eu aucun impact.
La semaine prochaine, vous aurez du beau brouillard anglais…
En fait, le match d’aujourd’hui était crucial, après encore une fois la déception de la semaine dernière contre Montpellier. C’était important de remonter au classement, de remettre la tête sur les rails. Je pense que nous avons fait les choses dans l’ordre. Cela nous permet de nous libérer avant ces deux matches européens qui s’annoncent. Nous allons à Bath et nous recevons Bristol, les deux meilleures équipes du championnat anglais. Ce sont encore de gros matches, mais nous le voulons. Clermont est une équipe qui a dominé le Top 14, qui a dominé la Coupe d’Europe pendant des années, et on était au bas de la vague. Nous allons un peu mieux. Il faut ces confrontations, cette dureté des matches pour montrer que Clermont veut revenir à ce qu’il était dans le passé. Nous ne faisons pas la fine bouche, nous jouerons la meilleure équipe possible pour ramener le plus de points possible à Bath et ensuite nous aurons une finale à domicile contre Bristol. Nous voulons nous qualifier pour la Coupe d’Europe !
