Un père trop présent ? À 68 ans, Michèle Bernier est une actrice française bien connue. Son père, le professeur Choron, était également un comédien réputé. Créateur de plusieurs journaux, il fut notamment le co-fondateur des magazines Hara-kiri et Charlie Hebdo. Dimanche 5 janvier 2025, c’était vingt ans après sa disparition que Michèle Bernier évoquait sa mémoire devant Audrey Crespo-Mara dans Sept à huitsur TF1. “C’était un anarchiste de première catégorie”s’est exclamé avec humour avant d’indiquer : «C’était un homme sans concessions, et c’est d’ailleurs comme ça qu’il écrivait ses journaux. Parce qu’il se sentait libre et qu’il avait beaucoup d’épreuves, c’était difficile. Les interdictions d’Hara-Kiri et de Charlie Hebdo ont été à chaque fois un enfer.». Enfant, l’actrice a peut-être souffert de ce que son père incarnait. « J’étais un peu la fille du diable. Et puis, à quelques reprises, mes amis que j’aimais me disaient : « Mes parents ne veulent pas que je vienne chez toi ». Parce qu’ils disaient : ‘Il doit y avoir des femmes nues dans les escaliers, des gros mots écrits partout’, je ne sais pas.se souvient-elle avant de préciser : “Je ne sais pas ce qu’ils imaginaient dans leur tête, mais je devais être très dangereux”.
Michèle Bernier : « L’humour a toujours fait partie de nos vies »
Si avoir un tel père pouvait parfois être compliqué à gérer, la star de la série Le stagiaire assuré que lui et sa mère avaient éveillé sa curiosité. « Et puis, l’humour a toujours fait partie de nos vies, du quotidien. Mon père me disait toujours : « Tu sais, il n’y a pas d’humour dans aucune dictature. Il n’y a pas d’humoristes, il n’y a pas de dessinateurs, il n’y a pas tout ça. Alors, gardons cela au chaud dans un coin de nos esprits.dit-elle. Mardi 12 septembre 2023, dans le podcast Ombres et lumièresdiffusé par Multi-LoisirsMichèle Bernier a assuré qu’elle avait toujours voulu être célèbre et que son père n’y était pour rien… “Mon père prenait beaucoup de place et peut-être, je voulais lui montrer que j’étais capable, comme lui, de devenir quelqu’un donc même quand j’étudiais le droit, je visais Gisèle Halimi. Après, mon père m’a élevé comme ça, il m’a toujours dit : ‘Je me fiche de ce que tu fais dans la vie, mais c’est toi qui mène la charrette, ce n’est pas toi qui es derrière.’ Si vous êtes travailleur, vous devenez chef du syndicat’»elle se souvenait.
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