Dans une démarche décrite comme une victoire diplomatique et commerciale majeure, le Maroc a réussi à imposer ses conditions sur le commerce avec l’Espagne à travers Melilla occupée.
Des sources médiatiques espagnoles, notamment le journal « Larazon », citant « Elvaro de Melilla », ont révélé que le Royaume du Maroc a réussi à réaliser des gains stratégiques en matière de système douanier.
Alors que les produits marocains, notamment les fruits, les légumes et le poisson, sont désormais autorisés à entrer dans Melilla occupée, l’autorisation de l’entrée de produits espagnols restera soumise à l’approbation des autorités marocaines.
Selon certaines informations, la représentante du gouvernement espagnol à Melilla, Sabrina Moh, a rencontré un certain nombre d’hommes d’affaires locaux pour les informer de la nouvelle décision, notant que le nouveau système sera bientôt mis en œuvre dans les semaines à venir.
Mais le paradoxe frappant réside dans le caractère sélectif de cet accord.
Selon le journal espagnol, cette décision n’inclura aucun système unifié pour réguler l’entrée des marchandises espagnoles. Au contraire, seuls certains produits fabriqués à Melilla occupée auront la possibilité d’entrer au Maroc, selon des critères décidés par les autorités marocaines sans les annoncer à l’avance.
Il est à noter que cette étape intervient dans le contexte de la reprise des relations diplomatiques entre le Maroc et l’Espagne après une période de tensions.
En février dernier, lors de sa visite à Rabat, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a déclaré que les deux pays travaillaient à « normaliser les douanes » aux postes frontaliers de Melilla et Ceuta occupés, considérant cela comme un élément essentiel de l’agenda bilatéral.
Les négociations entre Rabat et Madrid ont abouti à un changement fondamental du système douanier qui domine les passages de Melilla et Ceuta, qui reflète une nouvelle politique marocaine visant un contrôle total sur les termes des échanges commerciaux.
Les observateurs estiment que le Maroc cherche à renforcer sa puissance économique et diplomatique en imposant des accords fondés sur ses intérêts nationaux et régionaux.
D’un autre côté, cette évolution pose des défis aux hommes d’affaires espagnols, habitués à un système différent de commerce transfrontalier.
Alors que le Maroc était auparavant relativement ouvert aux mouvements de marchandises en provenance de Melilla, il est désormais plus prudent et sélectif dans ses relations avec les produits espagnols. Cela remodèle la nature des relations économiques entre les deux parties et exerce davantage de pression sur les entreprises espagnoles de la région.
Il convient de noter que le Maroc a œuvré ces dernières années pour moderniser ses infrastructures et développer ses relations économiques au niveau mondial.
Il semble que sa dernière stratégie en matière douanière vise à renforcer sa souveraineté sur les postes frontières et à assurer le flux de ses produits nationaux vers les marchés étrangers de manière plus efficace avec moins de pertes.
Avec tous ces changements, la question demeure : dans quelle mesure ces mesures affecteront-elles les relations économiques entre les deux pays ? Les prochains jours seront décisifs pour déterminer la forme de cette nouvelle coopération bilatérale, à la lumière des discussions en cours sur la mise en œuvre du nouveau système douanier et son impact sur la circulation commerciale et l’avenir des échanges commerciaux dans la région frontalière.