Pour la huitième année consécutive, Emmanuel Macron a présenté ses vœux aux Français pour 2025. Un discours qui a particulièrement tendu la gauche et l’extrême droite, même si le chef de l’Etat semble disposé à proposer un référendum.
L’année politique 2024 a été chaotique. Et, dès la fin de l’allocution télévisée d’Emmanuel Macron, mardi 31 janvier à 20 heures, pour adresser ses vœux aux Français pour la nouvelle année, les réactions des partis politiques ne se sont pas fait attendre. Si le président reconnaissait que la dissolution de juin dernier «a apporté pour l’instant plus de divisions à l’Assemblée que de solutions pour les Français” et “produit plus d’instabilité que de sérénité», pour la gauche, cela ne suffit pas. Pour Manuel Bompard, «il ne suffit pas de reconnaître sa responsabilité, il faut en tirer toutes les conséquences politiques : partir“. Same observation for LFI MP Thomas Portes, guest on Europe 1 Soir: “Il a lui-même dit que le problème venait de lui. Il n’aurait pas dû présenter de vœux, mais s’excuser et annoncer qu’il quittait le pouvoir..»
De l’autre côté de l’échiquier politique, le Rassemblement national est sur la même longueur d’onde. Guillaume Bigot, député du parti, n’a pas mâché ses mots au micro de Stéphanie De Muru sur Europe 1 : «Ce clip, on a l’impression qu’il était un influenceur et qu’il disparaissait derrière les images, comme une voix off.» Les réactions ont été plus modérées au centre et à droite. Le secrétaire adjoint des Républicains Geoffroy Didier s’est exprimé «humilité et lucidité” dans le discours du chef de l’Etat, appelant à “regarder devantt” et recherchez “stabilité.” Sur BFMTV, Catherine Vautrin a salué «des annonces très concrètes“du président et loué”sa capacité d’humilité envers nos concitoyens.»
Ouvert à un référendum
Lors de son discours, Emmanuel Macron a ouvert la voie à un référendum pour donner la parole aux Français. A gauche, Fabien Roussel a approuvé cette décision, selon Le Figaro : « Macron découvre la démocratie en 2025. Tout arrive ! » avant de poursuivre : «Nous ne manquons pas d’idées à lui soumettre.. La députée EELV-NFP, Sandrine Rousseau exhorte le chef de l’Etat, surun référendum sur les retraites.“
Le porte-parole du Rassemblement national et député européen, Aleksandar Nikolic y voit une lueur d’espoir : «J’espère que (Emmanuel Macron) ira jusqu’au bout et que les Français seront consultés« . “C’est une opportunité en or, le pays sera bloqué encore six mois, mais je suis convaincu que les Français veulent choisir leur destin.» Son coéquipier, Guillaume Bigot est plus affûté : «Le sujet du référendum que demande Emmanuel Macron c’est oui ou non, il faut qu’il aille jusqu’à la fin de mon mandat.»