CHENNAI : Depuis plus de 20 ans maintenant, le barrage des Trois Gorges, dans la province chinoise du Hubei, s’impose comme une merveille d’ingénierie. Ce projet hydroélectrique massif, construit sur le fleuve Yangtze, peut contenir 40 milliards de mètres cubes d’eau, soit suffisamment pour remplir plusieurs millions de piscines olympiques. Sa taille a donné lieu à des affirmations, non sans fondement scientifique, selon lesquelles elle ralentirait la vitesse de rotation de la Terre. Le barrage des Trois Gorges est de loin le plus grand du monde. Mais il finira par être relégué au deuxième rang puisque la Chine a approuvé cette semaine le plus grand de tous les projets hydroélectriques.
Le nouveau projet, qui sera construit sur le fleuve Brahmapoutre, devrait produire trois fois l’électricité produite par le barrage des Trois Gorges. Il arrivera au point situé dans la partie himalayenne du comté de Medog, au Tibet, où la rivière fait un demi-tour brusque pour se jeter dans l’Arunachal Pradesh. Le site proposé n’est pas très loin de la frontière contestée avec l’Inde.
Pékin a annoncé pour la première fois son intention de construire le barrage en 2020. La Chine a déclaré qu’il produirait plus de 300 milliards de kWh d’électricité chaque année, ce qui, selon les rapports, est suffisant pour répondre aux besoins annuels de plus de 300 millions de personnes.
Les préoccupations de l’Inde
L’Inde a suivi de près les constructions chinoises sur le Brahmapoutre. On craint que de telles activités ralentissent ou réduisent le débit d’eau vers l’Inde. « Nous les avons exhortés à veiller à ce que les intérêts des États en aval ne soient pas lésés », a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères en 2020.
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