Sébastien Bézy et les Clermontois terminent l’année dans leur antre Michelin. Le demi de mêlée de l’ASM espère que les dernières « défaites encourageantes » pousseront réellement Clermont dans le bon sens.
Sébastien, vous êtes de retour au stade Marcel-Michelin après deux déplacements. Avez-vous le sentiment d’avoir remis dans votre esprit l’envie de rester invincible à domicile, contrairement à la saison dernière ?
Évidemment! On en avait déjà parlé en début de saison. Jouer à domicile est très important pour nous, pour le moment c’est positif car le public nous aide beaucoup et met beaucoup de pression sur l’adversaire. Là, une belle équipe de Montpellier arrive avec des ambitions à la maison donc il va falloir être à nouveau concentré.
Avez-vous évoqué les trois défaites que vous avez subies à domicile (Toulon, Bordeaux-Bègles, Toulouse) la saison dernière ?
Effectivement, mais on s’est dit aussi qu’on construisait une équipe à l’extérieur. En début de saison, nous n’étions pas là mais lors des derniers matches, C’est encourageant, notamment à La Rochelle.
La billetterie affiche « billetterie fermée » pour l’accueil de Montpellier, est-ce un regain de motivation pour vous ?
Bien sûr. Lors des rencontres avec les joueurs, on s’est dit qu’il fallait faire le plein à domicile comme les saisons précédentes. Quand tout le Michelin pousse, c’est mieux pour nous, on gagne en énergie.
Existe-t-il une plateforme qui pousse plus que l’autre ?
Peut-être que la présidentielle fait un peu moins de bruit que les autres (rires), mais honnêtement on sent tout le stade derrière nous peu importe où on se place sur le terrain. J’ai connu beaucoup d’ambiances différentes en France, comme à La Rochelle ou à Perpignan, où il fait chaud. Mais ici, quand on entend les chants de nos supporters, c’est différent.
Avez-vous l’impression que le public influence parfois l’arbitrage ?
Bien sûr. Et je l’ai toujours pensé. De plus, pendant la période du Covid-19, où il n’y avait plus de supporters, les victoires à l’extérieur se sont produites plus souvent que d’habitude. Inconsciemment, les arbitres sont peut-être influencés par les cris et les chants des supporters.
Vous n’avez pas vécu la grande période d’invincibilité de l’ASM dans son antre (entre 2009 et 2014, 77 matchs sans défaite), mais pensez-vous que ce record est inatteignable ?
Quand on voit que même Toulouse n’y arriverait pas… Il faudrait une équipe encore plus au dessus des autres pour y parvenir, car depuis ce record le championnat est vraiment devenu plus dense. Aujourd’hui, Montpellier va venir gagner le match d’autant plus qu’ils sont en confiance, même si on ne parle pas trop d’eux. C’est une équipe très solide devant, avec beaucoup de jeu au pied. Si nous ne sommes pas prêts mentalement, ce sera un match difficile.
Comment se préparer en pleine période des fêtes avec seulement deux entraînements cette semaine ?
Toutes les équipes sont dans le même bateau. Ce n’est pas une préparation optimale pour préparer un match de haut niveau, mais tout le monde a été sérieux pendant les vacances. Et à l’entraînement, je nous ai trouvé concentrés, même s’il n’y avait pas beaucoup de contacts. Et il ne faut pas oublier que nous avons deux défaites. Même s’ils sont encourageants, il faut vite s’en remettre. Si on perd contre Montpellier, tout ça n’aura servi à rien.