Après le suicide du conducteur d’un TGV en marche, le nouveau ministre des Transports a fait le tour médiatique. Et certaines phrases ont été mal reçues…
Ce mercredi en milieu de journée, la SNCF a confirmé que le suicide du conducteur d’un TGV était à l’origine des perturbations majeures qui ont touché la ligne à grande vitesse Sud-Est, lors du réveillon de Noël, mardi soir.
Le conducteur d’un train a sauté en début de soirée, provoquant des retards dans une dizaine de trains le soir du réveillon. Son corps sans vie a été découvert un peu plus tard, « à environ trois kilomètres de l’endroit où le train s’était arrêté ».
La CGT en deuil répondra en temps voulu aux attentats
Fraîchement nommé ministre des Transports, Philippe Tabarot a fait le tour médiatique le 25 décembre. Mais sa gestion de la crise a déjà irrité les syndicats. La CGT Cheminots a ainsi indiqué, le
Les cheminots sont en deuil suite à la disparition tragique de notre camarade. Les pensées de la fédération CGT vont à la famille et aux proches de la victime. Les attaques contre la société Cheminote sont scandaleuses. Nous vous répondrons en temps voulu
— CGT Cheminots (@cgtcheminots) https://twitter.com/cgtcheminots/status/1871951107800568238?ref_src=twsrc%5Etfw
Problèmes personnels et familiaux
Quelques phrases de Philippe Tabarot ont effectivement fait sursauter les cheminots. Ainsi, sur CNews, le nouveau ministre a évoqué, quoique avec prudence, les causes possibles du suicide du conducteur du train, écartant très vite, même au conditionnel, un éventuel malheur au travail. “Il a travaillé (mardi) soir parce qu’il était volontaire et il semble que ce ne soit pas le cas, et là encore j’utilise les problèmes conditionnels, professionnels qui l’ont poussé à agir”, a-t-il expliqué à l’antenne. Avant cela, le ministre avait déjà indiqué qu’il était « très difficile d’affirmer les choses quand on n’a pas le recul nécessaire. Des enquêtes sont en cours » mais il estime « que le geste de ce conducteur est plutôt lié à des problèmes personnels et familiaux très importants qu’à des problèmes professionnels.
Sur la même chaîne, le ministre a évoqué le témoignage d’un passager “très patient”, estimant qu'”on aurait pu rater une catastrophe plus importante, qui aurait pu être plus grave si le conducteur avait voulu faire dérailler son train”.
Une communication de crise qui semblait en décalage avec « la grande effervescence » évoquée quelques instants plus tôt par le même ministre.
A noter que vers 3 heures du matin ce mercredi, tous les voyageurs étaient rentrés à destination. Un peu plus de 3 000 personnes ont été concernées par ces retards la veille de Noël.