L’ex-socialiste, proche de Manuel Valls et François Rebsamen, est nommée ministre déléguée à la Ville, et la centriste conserve son portefeuille. La politique de la ville, en quête d’un nouveau souffle, trouve un ministère.
Le gouvernement Bayrou a cherché à s’ouvrir à sa gauche : après Manuel Valls, Juliette Méadel, proche de l’ancien Premier ministre socialiste, est l’autre surprise de cette nouvelle équipe œcuménique. Agée de 50 ans, l’ancienne porte-parole du Parti socialiste de 2014 à 2016, puis secrétaire d’État chargée de l’Aide aux victimes de 2016 à 2017, où elle a dû gérer l’indemnisation des victimes des attentats terroristes. Paris et Nice, est nommé ministre délégué à la Ville. Elle rapporte à François Rebsamen, qui obtient un important ministère de l’aménagement du territoire. Soutenant Manuel Valls à la primaire citoyenne de 2017, l’énarque avait rallié Emmanuel Macron dès le premier tour de l’élection présidentielle. Rebelote en 2022, où elle soutient une nouvelle fois le chef de l’Etat, en rejoignant la « Fédération progressiste » lancée par François Rebsamen, et regroupant l’aile gauche du macroniste.
De son côté, l’UDI Valérie Létard, proche de Jean-Louis Borloo, est confirmée dans le Logement. Mais l’ancien député du Nord, expert en la matière, a perdu la Rénovation urbaine qui revient, de fait, à Juliette Méadel. Le retour d’un ministère délégué à la Ville ravira les acteurs de cette politique de soutien aux quartiers prioritaires, qui regrettaient la réduction de la politique de la Ville à sa seule dimension de rénovation urbaine. Les deux ministres délégués auront, chacun dans leur rang, fort à faire : depuis les émeutes de juin 2023, la politique de la ville, critiquée pour son manque d’efficacité, cherche un nouveau souffle, tandis que le secteur du BTP le logement sombre dans la crise. Autre dossier brûlant sur le bureau de Valérie Létard, qu’elle devra traiter avec Manuel Valls, nommé ministre d’État chargé de l’Outre-mer, celui de la reconstruction à Mayotte, où des milliers de personnes se retrouvent sans abri après le passage meurtrier du cyclone Chido le 14 décembre. Dans le département le plus pauvre de France, un tiers de la population vit dans un logement précaire.
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