Rapport PUK sur le Credit Suisse – C’est ainsi que le sauvetage du CS vacillant a échoué – Actualités

Rapport PUK sur le Credit Suisse – C’est ainsi que le sauvetage du CS vacillant a échoué – Actualités
Rapport PUK sur le Credit Suisse – C’est ainsi que le sauvetage du CS vacillant a échoué – Actualités

Rétrospectivement, les fautes de la direction du CS et les relations avec la grande banque apparaissent dans une séquence échelonnée : des exigences légales retardées pour les banques, des exigences de surveillance assouplies pour la CS, des scandales simultanés et des rémunérations pour la direction de la CS.

Les interventions à la banque sont restées lettre morte. La banque semblait donc stable sur le papier, même si les signes avant-coureurs ont été constants au cours des dix dernières années. Il faut maintenant en tirer les leçons – dans l’optique de conserver une banque d’importance systémique active à l’échelle mondiale.

L’UPK arrive à la conclusion suivante : la crise CS est auto-infligée – des années de mauvaise gestion et de scandales. Les autorités et les autorités de surveillance surveillaient effectivement la stabilité du CS et des banques – il y avait un rapport à ce sujet tous les deux ans et des contrôles annuels à la banque.

Mais le PUK montre également que CS a été allégé de ses exigences en matière de fonds propres. Leur situation paraissait donc meilleure qu’elle ne l’était en réalité. Parce que la banque n’a plus respecté les exigences de fonds propres en 2021 sans l’allègement.

Co-responsabilité politique

Dans le même -, le Conseil fédéral et le Parlement ont retardé la mise en œuvre rapide des instruments nécessaires dans le cadre de la législation sur les banques « too big to fail ». Les efforts visant à donner à l’autorité de surveillance Finma davantage de pouvoir d’exécution ont également échoué politiquement. Concrètement, cela signifiait qu’il y avait en pratique trop de lacunes dans la réglementation des grandes banques.

La surveillance avait trop peu de pouvoir coercitif

Les leçons de la crise financière de 2008 et du sauvetage de l’UBS n’ont manifestement pas été tirées de manière suffisamment cohérente en Suisse. Cela s’est vengé dans le cas de CS. L’UPK le montre également et ces expériences doivent façonner la suite du débat politique.

Les signes avant-coureurs étaient là

Les tentatives visant à ramener à la raison les dirigeants du CS ont échoué. Même si la Finma est intervenue à plusieurs reprises, la direction du CS n’a pas modifié son comportement. Elle n’a fait preuve d’aucune transparence sur sa situation financière, a payé des milliards d’amendes et s’est versée des milliards de rémunération.

L’autorité de contrôle reste sceptique. Mais la détection précoce des crises n’a pas fonctionné. Le risque de crise a été jugé faible entre 2017 et début 2023. Ce n’est qu’en février 2023 – peu avant le rachat par UBS – que ce risque a été rehaussé à « possible ».

Manque d’information parmi les personnes impliquées

À l’automne 2022, le Conseil fédéral dans son ensemble n’était pas suffisamment informé de la situation actuelle de la grande banque. Le transfert du Département des finances du conseiller fédéral Ueli Maurer à la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter n’a pas non plus été suffisamment détaillé. Les réunions n’étaient pas enregistrées, pas plus que les réunions confidentielles – également par crainte de fuites qui pourraient affaiblir davantage le CS.

Encore une fois : plus jamais…

Les recommandations de l’UPK sont claires : des améliorations sont nécessaires – dans la coopération entre les autorités, dans l’application de la surveillance, en cas de crise, dans la législation sur les banques. Mots-clés ici : capitaux propres, liquidité – les allègements comme celui reçu par CS devraient être limités.

Ils s’adressent au Parlement et au Conseil fédéral, qui fixent leurs propres priorités. Forte de l’expérience de la crise financière de 2008 et de la connaissance des dix dernières années du CS, l’UPK est claire : la politique doit être guidée par l’idée du « plus jamais ça ». Il ne reste plus à la Suisse qu’un dernier G-SIB – une banque d’importance systémique active à l’échelle mondiale.

Christine Wanner

Rédacteur en chef de la Maison fédérale


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Christine Wanner est rédactrice en chef du Palais fédéral depuis 2022. Elle a auparavant travaillé comme rédactrice nationale à Radio SRF. Elle a étudié l’histoire économique, sociale et environnementale ainsi que l’étude des médias à l’Université de Berne. Wanner s’est particulièrement préoccupé de la manière dont la société gère les risques et les dangers – par exemple dans le domaine nucléaire et dans la gestion des catastrophes naturelles.

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