Vendredi, la commission d’enquête parlementaire (PUK) a publié son rapport sur la disparition du Crédit Suisse. C’est ainsi que réagissent les personnalités les plus importantes de la politique et de l’économie.
20.12.2024, 10:5520.12.2024, 11:36
Ueli Maurer
L’ancien ministre des Finances et ancien conseiller fédéral Ueli Maurer (UDC/ZH) ne commente pas encore le rapport de la commission d’enquête parlementaire (PUK) sur la crise du Crédit Suisse. L’homme de 74 ans souhaitait d’abord vérifier lui-même le rapport. Son parti l’a annoncé vendredi à la demande de l’agence de presse Keystone-SDA.
Ueli Maurer ne souhaite pas encore commenter.Image: clé de voûte
La Commission d’enquête parlementaire (PUK) critique le comportement de la ministre des Finances, qui a démissionné fin 2022. Il est incompréhensible que Maurer n’ait informé l’ensemble du Conseil fédéral que verbalement et ait renoncé à des documents écrits, écrit-elle.
Maurer n’a partagé que peu d’informations avec l’ensemble du Conseil fédéral. En cédant son département à l’actuelle ministre des Finances Karin Keller-Sutter, il n’a pas suffisamment informé son successeur du dossier du Credit Suisse.
Dans une interview accordée au journal en février 2024, le Zurichois a défendu sa décision de ne pas intervenir dans le Crédit Suisse fin 2022. Un sauvetage par l’État n’était pas très réaliste et une faillite de CS n’était pas réaliste. Il a évoqué les fonds propres de la banque.
UBS
La grande banque UBS prend note du rapport PUK. Il a confirmé que le CS s’est effondré en raison d’années de mauvaises décisions stratégiques, de mauvaise gestion et de dépendance à l’égard de concessions réglementaires substantielles.
Les logos de l’UBS et du Crédit Suisse à Genève.Image: clé de voûte
La grande banque a expliqué qu’UBS soutient « la plupart » des propositions du Conseil fédéral visant à renforcer la résilience de la place financière. Tout ajustement des exigences réglementaires devrait être « ciblé, proportionné et coordonné au niveau international ».
Il faudrait équilibrer la stabilité financière et les coûts économiques qui en résultent. La grande banque souligne également qu’elle devra détenir environ 20 milliards de dollars de capital supplémentaire en raison de l’acquisition du Crédit Suisse.
Parti Libéral Vert
Le GLP soutient les recommandations et initiatives de la commission parlementaire sur la crise CS. Néanmoins, le parti estime qu’une mauvaise gestion ne peut être éliminée par une réglementation.
La cupidité et l’incorrigibilité ont conduit à devoir sauver la banque, a déclaré vendredi le président du parti GLP, Jürg Grossen (NR/BE), dans un communiqué de presse. De nombreux collaborateurs du Credit Suisse doivent payer cela avec leur travail, poursuit-il.
Jürg Grossen, président du GLP.Image: clé de voûte
La Suisse verte
Le conseiller national Vert Gerhard Andrey réclame une « Lex UBS » après le rapport PUK. «Des règles plus strictes en matière de gouvernement d’entreprise, une compensation pour la garantie implicite de l’État et un coussin de fonds propres qui soit à la hauteur des risques que représente la mégabanque pour la Suisse», exige le Fribourgeois.
Gerhard Andrey, conseiller national vert.Image: clé de voûte
Un communiqué de presse poursuit en disant que le rapport est clair : la réglementation favorable aux banques des partis bourgeois n’a rien fait pour contrer les années de mauvaise gestion par les cadres de la CS Bank et n’a pas pu empêcher l’effondrement de la banque.
Le rapport confirme en outre les soupçons selon lesquels le Credit Suisse «joue depuis des années sur le nez de la Finma». Car le Credit Suisse savait que la Finma manquait finalement du soutien politique nécessaire pour agir.
FDP
Dans son communiqué, le FDP fait particulièrement l’éloge de sa présidente Karin Keller-Sutter. Le FDP écrit que le FDP a évité une crise financière internationale grâce à sa gestion engagée de la crise. Elle tient également la Finma pour responsable : elle doit remplir son rôle d’autorité de surveillance de manière plus cohérente avec les instruments dont elle dispose déjà aujourd’hui, au lieu d’accorder des allègements de fonds propres.
(tamponner, avec du matériel de Keystone-SDA)