Alors que le procès pour viol de Mazan vient de se terminer jeudi 19 décembre 2024, une nouvelle affaire sordide vient d’être révéléecomme le rapporte l’AFP qui confirme une information de Franceinfo. En cause, la découverte d’un important réseau international de pédopornographieavec 95 Français parmi les personnes interpellées. Jeudi 19 décembre 2024, la gendarmerie française a révélé les résultats de cette opération qui a visé un réseau international d’échange d’images pédopornographiques. Cette enquête, d’une ampleur inédite, a permis d’identifier 16 000 utilisateurs dans 130 pays. Tous ont utilisé des forums sur le service de messagerie cryptée Signal pour diffuser ce contenu. Les perquisitions ont permis de découvrir 375 000 photos et 156 000 vidéos, précise la gendarmerie dans son communiqué. Par ailleurs, les enquêteurs ont saisi 122 ordinateurs, 330 supports numériques et 152 smartphones. “Plus que 200 téraoctets d’images et de vidéos ont été mis à la disposition des participants.ont déclaré les autorités.
Le recours à « un code sans équivoque »
Parmi les personnes arrêtées, les profils sont variés. Les suspects sont âgés de 18 à 74 ans, avec un cas notable impliquant un mineur de 16 ans. Sur les 95 Français, 36 étaient déjà connus pour des infractions liés à la consultation de sites pédopornographiques ou à des délits sexuels sur mineurs. Sept d’entre eux étaient même inscrits Fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais). « L’un d’eux travaillait comme directeur d’une association d’information jeunesse, l’autre était éducateur sportif, l’adjoint d’un maire est également impliqué »ont détaillé les enquêteurs.
L’origine de cette affaire remonte à une enquête menée en 2023 par la section de recherche de Versailles. À l’époque, la police a ciblé un trentenaire originaire des Hauts-de-Seinesoupçonné de visionner régulièrement des images pédopornographiques. Lors de la perquisition menée en novembre 2023, les gendarmes ont découvert que cet homme était membre de plusieurs groupes de discussion sur la messagerie Signal. Ces groupes avaient des noms utilisant “un code sans équivoque”selon une source proche du dossier, rapporte BFMTV, jeudi 19 décembre 2024. Les enquêteurs ont vite compris que ces chaînes servaient à diffuser des contenus pédopornographiques. Des enquêtes sont en cours pour déterminer si certains utilisateurs produisaient également ce type de contenu. Tous les groupes de discussion sur Signal ont depuis été fermés. Pas moins que 140 enquêteurs spécialisés de la gendarmerie ont été mobilisés.