Toutes les forces politiques – hors RN et LFI – ont été invitées à Matignon par François Bayrou avant de « proposer au président de la République une composition du gouvernement » qui pourrait se faire en deux - : les premiers ministres en plein exercice avant Noël, puis les ministres délégués et secrétaires d’État l’année prochaine.
Alors que le Premier ministre François Bayrou a invité toutes les forces politiques – hors RN et LFI – ce jeudi à Matignon avant de « proposer une composition gouvernementale au président de la République », la perspective d’une annonce prochaine d’un nouveau gouvernement semble se faire sentir. se rapproche petit à petit. Ou deux annonces, pour faire durer le plaisir ?
Selon nos confrères de TF1infos, l’option privilégiée par le Premier ministre pourrait être celle d’une nomination en deux étapes : « Les ministres à plein - pourraient être connus en premier, avant Noël ou même d’ici la fin de la semaine pour se mettre rapidement au travail ; et les ministres délégués et secrétaires d’État début 2025 ».
Chérie, j’ai réduit le gouvernement !
L’ancien ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, signe et persiste : “La volonté du président de la République et du Premier ministre” est d’avoir une équipe “avant Noël”. “Il faut que des équipes puissent se constituer dans les ministères avant Noël pour que, dès la rentrée, les choses puissent être mises en ordre”, a-t-il ajouté.
Le couple exécutif souhaite également nommer un gouvernement serré, composé de quelque 25 ministres. L’objectif étant de “partir de ce qu’on avait construit autour de Michel Barnier”, le fameux “socle commun”, qui allait des députés macronistes et alliés jusqu’aux Républicains, a précisé Marc Fesneau. “Et puis voir si on peut s’élargir avec des personnalités”, sans “entrer dans une logique de braconnage”, tout en envisageant “des ouvertures vers des personnalités qui viennent d’horizons de gauche”.
Emmanuel Macron n’en est pas à son coup d’essai. Depuis 2017, la promesse a souvent été faite mais rarement tenue. L’année dernière déjà, lors du gouvernement du benjamin-Premier ministre de la Ve République, Gabriel Attal, l’exécutif avait affiché, début janvier, l’ambition de resserrer le gouvernement à environ 12 à 15 membres. Résultat : un mois plus tard, la nouvelle équipe gouvernementale ne comptait pas moins de 35 membres. Des promesses, toujours des promesses !
Quels ministres dans le gouvernement Bayrou ?
On prend les mêmes et on recommence ? Ce n’est en tout cas pas ce que souhaiterait François Bayrou, qui penche plutôt vers un équilibre des « tiers » : un tiers de droite, un tiers du centre et un tiers de gauche. Ce faisant, le Béarnais espère pouvoir composer un gouvernement qui ne serait pas censuré par le Parlement et qui pourrait doter la France d’un budget dès le premier trimestre 2025.
Mais en réalité, l’exécutif n’a peut-être pas le choix. Le Parti socialiste a déjà exclu de participer à un gouvernement Bayrou et les Républicains ne se sont toujours pas décidés.estimant ne pas avoir obtenu suffisamment de garanties sur la feuille de route du gouvernement. Le très critique Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur démissionnaire, a estimé mercredi que les conditions “n’étaient pas réunies” pour qu’il reste au gouvernement. Bayrou parviendra-t-il enfin à ranger sa chambre, en entreprise d’un gouvernement « d’intérêt général » qui représenterait « toutes les forces politiques de l’arc républicain » ? Rien n’est moins sûr…