Le PSG s’est imposé 4-2 à Monaco au terme d’un scénario tordu et le score reflète clairement la domination parisienne. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Le match de l’Italien n’a pas duré très longtemps mais il a eu le - de réaliser un premier arrêt sérieux. Mais il a ensuite vu sa rencontre se terminer lorsque Singo l’a défiguré alors que le gardien parisien était bien sorti.
Safonov Il l’a remplacé au pied levé et il a fait des débuts compliqués au pied, qui n’ont pas vraiment changé par la suite. En revanche, il est tout proche de sauver le penalty de Ben Seghir, ne peut rien contre le 2-2 mais réussit une très bonne sortie loin de son but à 3-2. Il a également eu un peu de chance lorsque Minamino a raté son tir à bout portant.
Juge: Mais comment le Marocain peut-il être aussi en forme après une demi-saison qu’il a préparée… en jouant à fond les Jeux Olympiques ? L’arrière droit est dans la forme de sa vie et cela se reflète à chaque instant sur le terrain. Il effectue des descentes sur le côté à un rythme délirant, il revient régulièrement défendre, il ne laisse rien à Ben Seghir, il est juste dans pratiquement toutes ses prises de balle et même ses décisions dans le dernier tiers du terrain sont justes malgré un dépense d’énergie inhumaine. Un match énorme.
Marquinhos : Le retour du capitaine dans le onze de départ ne s’est pas vraiment déroulé comme espéré, et pas seulement parce qu’il s’est montré un peu trop spectateur en début de match. Une fois le match lancé, il a bien récupéré et a notamment offert une belle confiance sous la pression avec le ballon, semblant monter en puissance. Mais tout s’est effondré au retour des vestiaires avec une incroyable série de mauvaises actions : une reprise catastrophique à 1-1, un penalty provoqué par la malchance et un énième duel décisif perdu à 2-1. Heureusement il s’est un peu repris sur la fin, avec un bon tacle dans la surface, mais quelle baisse de tension.
Là : Opposé au très physique Embolo, Pacho, fait inhabituel, a complètement perdu son duel de colosses face aux Suisses. Ce dernier l’a souvent dominé et a pu jouer en pivot pratiquement tout le -, même si l’Équatorien n’a jamais abandonné, et les bonnes périodes du gaucher ont été rares, même si elles ont aussi existé. Comme Marquinhos, il semblait aller mieux avant la pause mais la rechute fut terrible, notamment lors du 2-1 où il était complètement devant. Avec le ballon, il était encore très minimaliste. Il semble terminer la demi-saison épuisé, ce qui se reflète très vite dans ses performances comme déjà disputées.
João Neves : Latéral gauche totalement inattendu, il n’a néanmoins pas été dépaysé par cette position et a réalisé de belles choses avec le ballon durant cette période, frôlant une passe décisive pour Barcola et un but de la tête. Mais il souffrait défensivement et Singo est allé dans son dos pour crucifier Donnarumma. Passé au milieu après cette action clé, il en profite pour lancer aussitôt Hakimi pour ouvrir le score. Par la suite, il a alterné des séquences où il a pu montrer ses immenses qualités et d’autres où il a été plus en difficulté, notamment lorsqu’il a dû couper les contre-attaques monégasques.
Hernández le remplace et il se place logiquement sur le côté gauche pour défendre. Comme lors de ses dernières entrées, il a montré sa détermination dans les premiers duels mais il a eu du mal par la suite et Akliouche l’a fait danser plusieurs fois à côté. La grande forme est encore loin, même s’il ne rencontrera pas à chaque fois un tel talent.
Zaïre-Emery : Relais droit en début de match, le jeune milieu a ensuite superbement couvert Hakimi dans ses montées, tout en apportant un bel équilibre au jeu parisien. Sacrifié au bout de 20 minutes et repositionné au poste d’arrière gauche, il a ensuite assuré avant tout, se montrant sérieux et appliqué défensivement tout en faisant preuve d’une bonne résistance à la pression monégasque dans son camp. Revenu au milieu en fin de match, il a fait du bien par son impact physique et sa capacité à faire remonter le ballon mais a parfois eu du mal à bien finir ses actions.
Vitinha : La sentinelle parisienne n’a pas été très visible en début de match, Paris jouant alors assez vite vers l’avant, mais la touche technique était déjà là et ses projections ont été très utiles. Mais c’est lors du deuxième acte que Vitinha a pris une importance capitale, même s’il s’est montré bien trop facultatif défensivement à de trop nombreuses reprises. Lorsque le PSG s’est retrouvé mené et a décidé de s’en sortir par le jeu, c’est bien le petit Portugais qui a pris les choses en main, organisant la manœuvre tout en se montrant d’une disponibilité à toute épreuve. pour ses partenaires. Une vraie leçon de leadership par l’exemple.
Fabien Ruiz : Le début de rencontre avec Neves sur le côté gauche a perturbé son positionnement et le gaucher espagnol n’est apparu qu’après le renversement avec Zaïre-Emery. Au début, Ruiz se concentrait principalement sur un jeu simple et rapide, utilisant très bien la largeur et le jeu à une touche. Sa deuxième période est plus complète, avec une plus grande activité défensive et surtout un vrai poids offensif. Au début, il a raté un peu à l’approche du but mais a su apporter une grosse contribution au final : son tir puissant a déclenché le 2-2, sa passe décisive pour Dembélé sur le 4-2 a clôturé le match.
Dembélé : De retour côté droit, l’ailier a livré un match assez paradoxal dans ses standards, même si sa bonne entente avec Hakimi s’est une nouvelle fois vérifiée puisque c’est le duo qui est à la base du tir sur le post début du match. Provocateur mais pas toujours très trouvé dans le jeu pendant une bonne partie du match, Dembélé a donné une tournure bien différente à sa prestation sur la fin : un but de renard qui relance complètement son équipe, une déviation d’une talonnade inspirée vers Lee et un final délicieuse touche de balle du gauche pour marquer le but à élimination directe. Entre les deux, quelques bons coups de pied arrêtés également.
Doué : Revenu dans le onze de départ mais cette fois plus central, il a été un excellent faux numéro 9 dans le système parisien en début de match, réalisant une véritable démonstration de ses qualités lorsqu’il a plongé dans le cœur du jeu et créé de gros problèmes dans Monaco. Mais le faux 9 a aussi su être un vrai pour ouvrir le score d’un tir bien maîtrisé et le doublé n’était pas loin. Il s’est progressivement un peu perdu en tentant de réaliser des prouesses techniques puis s’est retrouvé sur le côté gauche sans briller, ce qui est logique étant donné qu’il semblait épuisé. Mais sa titularisation a été validée par sa première période simple, qui a été excellente.
Gonçalo Ramos l’a remplacé et le Portugais a montré ce qu’est un buteur : un premier ballon dans la surface pour s’échauffer et le deuxième était déjà au fond des filets avec une tête puissante après un bon mouvement. C’est dommage qu’il ait un peu raté sa passe pour Dembélé en fin de match, car son résultat statistique aurait pu être encore plus important en à peine un quart d’heure.
Barcola : De retour dans le onze sur son habituel côté gauche, les premières minutes l’ont montré dans ses jambes et il a rattrapé Singo d’entrée pour défier Köhn. Bien inspiré et souvent disponible, son début de match a même été excellent mais il n’a vraiment pas duré dans le - et Barcola a vite disparu : peu d’appels, des partenaires qui l’utilisent beaucoup moins et un joueur qui disparaît même si plusieurs retours défensifs font du bien.
Lee l’a remplacé et il est entré sur le côté droit. Le Sud-Coréen était totalement stéréotypé avec des touches de ballon presque constamment vers l’arrière pour se mettre dans le confort de son pied gauche et très peu de risques pris. Mais dans cette entrée mièvre, il a quand même su signer deux actions importantes : son corner parfait sur la tête de Ramos et ce sublime tir sans contrôle que Köhn dévie sur le poteau. Difficile donc d’en faire une mauvaise entrée.