L’image est violente, et la vue du visage de Gianlugi Donnarumma après le choc l’est encore plus. Lors de la première période entre l’AS Monaco et le PSG, mercredi soir, en match avancé de la 16e journée de Ligue 1, le gardien italien a été victime d’une énorme semelle du défenseur Wilfried Singo (17e minute).
Donnarumma en colère
Ce dernier, en contre-attaque, a trop poussé son ballon en arrivant devant le gardien parisien, et a tenté de sauter par-dessus lui pour éviter le contact. Manqué. Son pied droit s’écrase sur la joue de l’Italien.
Donnarumma, qui a mis du - à se relever, a été longuement soigné par le staff parisien. Contraint d’être remplacé par Safonov, il s’en sort avec une grave blessure à la pommette… et surtout furieux que Singo n’ait pas été prévenu.
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Le défenseur ivoirien, si l’on voit bien qu’il ne l’a pas fait exprès, a complètement manqué de contrôle sur le moment. Déjà sanctionné quelques minutes plus tôt, il aurait dû écoper d’un nouveau carton jaune, voire d’un carton rouge direct. Mais l’arbitre François Letexier, malgré les protestations du banc parisien, a estimé qu’il ne méritait rien. Honnêtement, nous aimerions avoir l’explication.
Attitude « imprudente » ou « inconsidérée » ?
Donnarumma aussi visiblement, puisqu’il attendait dans le tunnel à la pause. Mais selon les images de beIN, il n’a pas pu discuter avec l’arbitre central. Selon le règlement de l’IFAB (page 111 précisément), une attitude « imprudente » n’est pas sanctionnée, une attitude « inconsidérée » doit être sanctionnée par un carton jaune, et une attitude « violente » par un carton rouge.
La limite entre ces trois définitions est à la discrétion de l’arbitre, qui a donc dû dans ce cas considérer que la semelle de Singo était tout simplement imprudente. Et tant pis pour le visage du gardien italien.
« Depuis le banc, on ne voit pas bien l’action. Les joueurs n’ont jamais l’intention de causer des blessures… Après, c’est difficile d’arbitrer ce genre de match, il peut y avoir des avis différents, a réagi l’entraîneur Luis Enrique après le match. Je ne parle pas du travail d’arbitrage, c’est un métier difficile. »
