La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,26% mercredi, les investisseurs faisant preuve de prudence quelques heures avant de connaître l’issue de la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed).
L’indice phare CAC 40 a clôturé la séance à 7.384,62 points, soit une perte de 18,92 points. La veille, il avait gagné 0,12% à 7.365,70 points.
“Tout le monde attend la Fed ce soir”, résume à l’AFP Lionel Melka, directeur associé chez Swann Capital.
La majorité des analystes s’attendent à une réduction de 0,25 point de pourcentage des taux directeurs de la banque centrale américaine.
Mais plusieurs données récentes démontrent la persistance de l’inflation et la résilience de l’activité aux Etats-Unis, ce qui incite les investisseurs à la prudence suite aux baisses de taux.
Cela « souligne une fois de plus l’inutilité d’une nouvelle baisse des taux par la Réserve fédérale aujourd’hui. Mais la Fed annoncera quand même une baisse de 0,25 point, quoi qu’il arrive», estime Ipek Ozkardeskata, analyste de Swissquote Bank.
Au-delà de la décision, ce sont « les propos et la conférence de presse de Jerome Powell », le président de l’institution, qui sont très attendus, rappelle Lionel Melka.
L’arrivée prochaine de Donald Trump à la Maison Blanche suscite une incertitude sur les économies américaine et mondiale.
Jerome Powell pourrait « indiquer que la Fed est prête à ralentir le cycle de baisse des taux », selon Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM.
Les investisseurs “pourraient potentiellement être très déçus par des baisses de taux moins fortes que prévu” si la banque centrale américaine “estime qu’il y a encore un peu d’inflation à juguler”, ajoute Lionel Melka.
Du côté des obligations, l’obligation française à dix ans atteint 3,05%, contre 3,03% la veille à la clôture.
Renault fait un bond
Le titre du groupe automobile français Renault a terminé en hausse de 5,21% à 46,82 euros après que le géant japonais Honda (-3,04% en clôture à Tokyo) a indiqué qu’il étudiait la possibilité d’un rapprochement avec son compatriote Nissan (+23,70%).
Renault détient toujours 17 % de Nissan en direct et 18,6 % via un trust, pour un total de 35,6 %.
Cette fusion pourrait accélérer la dissolution de l’alliance historique de Nissan avec Renault, qui réduit déjà progressivement sa présence au capital du groupe japonais depuis l’année dernière.
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