Après le passage dévastateur et meurtrier du cyclone Chido à Mayotte, des dizaines de malades chroniques ont été transférés sur l’île de la Réunion pour y recevoir des soins. Une évacuation difficile pour certains, qui n’ont d’autre choix que de laisser derrière eux leurs familles.
Une évacuation déchirante. Alors que l’hôpital de Mayotte a été gravement endommagé après le passage du cyclone Chido sur l’archipel samedi dernier, plusieurs dizaines de malades chroniques sont transférés chaque jour à La Réunion pour y recevoir les soins nécessaires.
Depuis le 15 décembre, un pont aérien et maritime déployé depuis la Réunion permet d’acheminer du matériel, du personnel médical et de secours vers Mayotte, mais aussi de l’eau et de la nourriture.
Lundi, la ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq a indiqué que « 25 premières évacuations sanitaires de patients en situation d’urgence » avaient été réalisées entre Mayotte et La Réunion. Une situation difficile pour certains Mahorais, qui se retrouvent contraints de laisser leurs familles sur l’archipel dévasté et privés de ressources.
“Il n’y a même pas d’eau.”
Otman a été évacué ce mardi avec d’autres patients vers l’hôpital Saint-Pierre de La Réunion. Cet homme mahorais n’avait pas été dialysé depuis quatre jours, une situation particulièrement dangereuse pour les patients pour qui la dialyse est indispensable pour éliminer les déchets et l’excès d’eau de l’organisme.
“Nous avons laissé derrière nous nos familles qui n’ont même pas de maison, qui vivent dans des collèges et des écoles”, explique le Mahorais à BFMTV.
« Il n’y a même pas d’eau, on boit l’eau du puits qui ne sent pas bon », explique-t-il. Mais Otman n’avait pas le choix. Il souffre d’une maladie chronique et ne peut vivre décemment sans dialyse régulière.
Cyclone Chido : pourquoi est-il si difficile d’établir un bilan humain à Mayotte ?
Un hôpital de campagne “sera opérationnel d’ici la fin de la semaine ou au plus tard durant le week-end”, a annoncé ce mercredi le ministre des Outre-mer François-Noël Buffet sur BFMTV. Il pourra accueillir jusqu’à 100 patients et comprendra des services de réanimation, de radiologie et d’urgence, selon les informations de BFMTV.
Le bilan encore provisoire fait état de 22 morts et 1.373 blessés, selon les chiffres communiqués par le ministère de l’Intérieur.