Three Vendée Globe skippers si proches les uns des autres 37 jours après avoir quitté les Sables d’Olonne, c’est du jamais vu ! A 15 heures ce mardi 17 décembre, le Morbihannais Yoann Richomme était en tête de la course autour du monde, suivi de très près par Charlie Dalin et Sébastien Simon. Les trois concurrents sont dans le Pacifique, entre la Nouvelle-Zélande et Point Némo… et n’étaient séparés que par trois milles marins soit environ six kilomètres. Ce qui ne veut rien dire du tout à l’échelle d’un tour du monde en voilier.
Quatre diplômes à bord
Ces derniers jours, Yoann Richomme pointait à plus de 500 milles (plus de 900 km) du leader, le Concarnois Charlie Dalin. “J’ai vraiment essayé de ne pas me laisser décourager et de prendre le relais. Et après le petit écart que j’ai réussi à affronter face à Thomas Ruyant, m’a permis d’enchaîner plusieurs situations météo, très avantageusement, il faut le dire. Et du coup, j’ai été téléporté un peu en avant de la flotte. C’est assez génial», sourit le marin, chaleureusement emmitouflé. “C’est caillé», rit-il en annonçant quatre degrés dans le bateau. Yoann Richomme n’a pas hésité à appeler son concurrent le plus direct après l’avoir dépassé : « Nous nous connaissons depuis longtemps, nous courons les uns contre les autres depuis longtemps, donc c’est comme ça. On sait très bien que ce n’est pas fini», se souvient-il. Il lui reste encore plus de 10 000 milles à parcourir.
Mais en attendant, le marin n’a aucune avarie à signaler et presque trop de - à tuer. « Là encore, aujourd’hui, je suis suffisamment serein pour récupérer. J’ai fait une bonne et grosse sieste », raconte-t-il. Lui qui avoue s’ennuyer enchaîne facilement les podcasts – « cinq par jour », lit le journal, change même de trajectoire pour profiter du paysage : J’ai poussé un peu la file pour passer à côté de l’île d’Auckland au sud de la Nouvelle-Zélande pour voir terre, pour voir autre chose ».
« Si j’avais une pièce à mettre aujourd’hui, je dirais record battu de deux à quatre jours »
Yoann Richomme espère arriver au Cap Horn pour Noël et pourquoi pas alors battre le record d’Armel Le Cléac’h en 2017 ? *”*Nous sommes presque à sa hauteur. Il est possible que nous passions le Cap Horn avant lui, ce qui nous placerait en tête du record. Et vu les bateaux dont nous disposons pour l’avenir, il est possible : « Oui, c’est possible qu’on batte le record de France. Mais attention à ne pas s’emballer, prévient-il : Après, si jamais on a la situation merdique qu’on a eu à la descente, l’Atlantique Nord était très mou, ça nous a pris beaucoup de - et on a rattrapé depuis. . Mais c’est sûr qu’avec le potentiel des bateaux nous sommes capables de faire mieux », calcule-t-il. Le record à battre est de 74 jours 3 heures et 35 minutes.