Les journalistes ont eu accès à un rapport de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Occitanie, daté d’août 2024. A l’issue d’un contrôle réalisé au printemps, les inspecteurs ont critiqué les conditions d’enquête qui « n’ont pas permis d’assurer qu’il n’y ait pas d’autres traitements non autorisés ». appareils cachés dans l’usine. (…) Rien n’empêche le traitement des eaux minérales naturelles par des procédés non autorisés », notent-ils. Leur précédente enquête avait révélé que Nestlé Waters utilisait depuis plusieurs années des traitements UV pour garantir la qualité de son eau.
Parallèlement, toujours selon le rapport de l’ARS, les analyses microbiologiques du groupe Nestlé sur la Source Vergèze présentent des « résultats inhabituels pour une eau minérale naturelle ». Les inspecteurs signalent « une instabilité des eaux ». Nestlé Waters devrait donc filtrer l’eau de la Source Perrier pour garantir sa qualité sanitaire. Cependant, suite aux révélations sur les traitements effectués sur ses sources en début d’année, l’entreprise s’est engagée à cesser d’utiliser des systèmes de filtration comme les filtres UV, interdits dans la commercialisation des eaux « minérales ». « .
Microfiltres aux effets incertains
Le constructeur a ensuite renforcé son système de microfiltres, avec l’accord du gouvernement selon Radio France, sur le site de Vergèze. Le problème est que si ces dernières « permettent aux bouteilles de Perrier vendues dans le commerce d’avoir un taux de conformité élevé, elles ne sont « pas réglementaires » aux yeux des agents de l’ARS, car leur effet désinfectant est « prouvé » », fustigeent les journalistes. Pire, ces filtres n’élimineraient pas le risque viral lié aux différentes contaminations de la Source.
L’ARS recommande à Nestlé de réfléchir à l’avenir de l’exploitation de sa Source. L’agro-industriel suisse l’a peut-être déjà anticipé : il commercialise une gamme de boissons pétillantes aromatisées, regroupées depuis plusieurs mois sous la marque Maison Perrier. Sur la canette, la mention « eau minérale naturelle » a été remplacée par « boissons gazeuses aromatisées ».