Souvent synonyme de superstitions et de mauvais présages, il y a au moins un vendredi 13 par an, et cette année 2024 même deux. Un phénomène calendaire complètement aléatoire, mais une véritable phobie pour certains, que l’on appelle «paraskevidékatriaphobie« .
Une superstition qui semble avoir plusieurs origines. Treize, c’est aussi le nombre de convives attablés autour du dernier repas du Christ, avant qu’il ne soit trahi et crucifié, précisément un vendredi. Treize est aussi le nombre qui suit douze, ce nombre symboliquement parfait, synonyme d’harmonie : les 12 mois de l’année, les 12 heures de l’horloge, les 12 dieux de l’Olympe, ou encore les 12 tribus d’Israël, sont là pour le prouver. Une harmonie que le chiffre 13 brise. Le vendredi voisin, ce jour des sorcières au Moyen Âge, la journée commence mal, c’est une certitude pour beaucoup de superstitieux.
Pour d’autres, cela peut aussi être un jour de chance. De nombreux Français profitent de cette journée pour tenter leur chance à la loterie. 34% exactement, confirme un sondage réalisé par la Française des Jeux, qui a su habilement tourner l’opinion publique à son avantage en lançant des super-prix ces vendredis 13. Nous vous rappelons que vendredi 13 décembre, 13 millions d’euros de gains étaient en jeu.
Sur le plan marketing, jackpot pour la FDJ, mais sur le plan statistique, cela ne change absolument rien. Même le vendredi 13, choisir cinq numéros et un numéro chance, sur un total de 49, offre 19 millions de combinaisons possibles, et donc une chance sur 19 millions de trouver la grille parfaite pour remporter le jackpot. Si la Française des jeux a établi qu’entre 2019 et 2022, les numéros 22, 26 et 31 sont sortis légèrement plus souvent que la moyenne, il s’agit là d’un pur hasard statistique sur une période donnée. À chaque tirage, aucun numéro n’est plus gagnant qu’un autre.
Toutes ces superstitions ne sont cependant pas une pure folie pour la science. Des études ont en effet prouvé que certaines superstitions, comme avoir un porte-bonheur ou un rituel, peuvent améliorer les performances, y compris lors de tests de mémoire ou de logique, car avoir son porte-bonheur est rassurant.
D’autres chercheurs en psychologie ont également montré que le fait de «je pense que tu as de la chance» a permis de créer davantage d’opportunités pour atteindre un objectif. Cela a notamment été observé en suivant pendant plusieurs années les trajectoires de personnes qui avaient confiance en leur destin ou au contraire qui ne l’étaient pas du tout. Les voyages montrent que ce ne sont pas tant les événements qui déterminent le succès, mais plutôt la manière de les aborder ; ceux qui se considèrent vernis, gâtés par la vie saisissent généralement plus d’opportunités de développement, et ce, indépendamment des circonstances.