l’écrivain Boualem Sansal reste en prison

l’écrivain Boualem Sansal reste en prison
l’écrivain Boualem Sansal reste en prison
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Boualem Sansal à Paris, en 2015. Joël SAGET / AFP

Boualem Sansal a déjà passé plus de trois semaines derrière les barreaux. L’audience d’appel contre son placement en détention a eu lieu mercredi matin, et ce recours a été rejeté par la chambre d’accusation de la cour d’appel d’Alger, a annoncé le même jour son avocat français, François Zimeray, lors d’une conférence de presse tenue à Gallimard, le éditeur de l’écrivain franco-algérien. Boualem Sansal, 80 ans, a été arrêté le 16 novembre à l’aéroport d’Alger, en vertu de l’article 87 bis du code pénal algérien, qui punit toute atteinte à la sûreté de l’Etat. Il est incarcéré à la prison de Koléa, à 35 km d’Alger, après avoir passé du - dans l’aile pénitentiaire de l’hôpital Mustapha de la capitale.

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Mandaté par Gallimard, Me Zimeray n’a pas obtenu en - voulu le visa nécessaire pour préparer sur place la défense de Boualem Sansal conjointement avec le conseil algérien – des accords conclus en 1962 permettent aux avocats des deux pays d’exercer occasionnellement de part et d’autre de la Méditerranée.

Mettre en valeur le contexte “extrêmement sensible” Face aux tensions entre la et l’Algérie, et au peu d’informations auxquelles il a pu accéder, Me Zimeray a donné une idée des contraintes qui pèsent sur la défense, qui doit prendre en charge tous les “rugosité du langage” ce qui pourrait être « revenu » contre son client.

« Une infraction fourre-tout »

Il ne s’agit donc pas de mettre en œuvre une stratégie “éclatement”a-t-il expliqué en référence à la tactique tonitruante rendue célèbre par Jacques Vergès (1924-2013), consistant à transformer un accusé en accusateur du système qui le juge. Me Zimeray a en revanche cité une autre avocate, Gisèle Halimi (1927-2020) qui, lorsqu’elle défendait des membres du Front de libération nationale (FLN), pendant la guerre d’Algérie, disait : “La cause de l’Algérie est celle de la justice, de la liberté et de la dignité.” Manière de rappeler au pays une histoire le plaçant du côté de l’émancipation et non d’un ” arbitraire “ ce dont témoignerait l’arrestation de Boualem Sansal, et les accusations portées contre lui.

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« L’article 87 bis du code pénal algérien est un délit fourre-tout, qui est destiné à couvrir un très large éventail de situations, il a dit. Et pourtant, on voit mal comment les écrits de Sansal auraient pu porter atteinte à la sûreté, à la sécurité et à la stabilité d’un État de 45 millions d’habitants, membre [non permanent] du Conseil de sécurité de l’ONU. » Quant au “des propos qui lui sont attribués, qui auraient été tenus ou diffusés dans des médias français, sur le territoire français, il faudra nous montrer en quoi ils peuvent relever de la juridiction algérienne”, il a ajouté.

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