Se rendre à la pharmacie pour se procurer de quoi se nettoyer le nez sera désormais plus compliqué. Depuis ce mercredi 11 décembre “une ordonnance doit être présentée” pour recevoir certains médicaments contre le rhume, révèlent Le Parisien et France Info.
Dans une décision rendue lundi 9 décembre, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a décidé d’interdire la vente libre en pharmacie de 8 vasoconstricteurs oraux à base de pseudoéphédrine utilisés pour soulager les symptômes du rhume (décongestionner et désencombrer le nez), car de leur dangerosité.
Il s’agit des médicaments vasoconstricteurs suivants, sous forme de comprimés :
Leur utilisation nécessitera désormais « un avis médical préalable et systématique ».
L’ANSM rappelle que « Les formes nasales de vasoconstricteurs font déjà l’objet d’une prescription médicale depuis de nombreuses années, notamment en raison de leurs effets indésirables neurologiques et cardiovasculaires.
Selon l’ANSM, les médicaments vasoconstricteurs oraux à base de pseudoéphédrine peuvent provoquer des effets secondaires rare mais tombesmême chez des sujets sains :
« CDes effets indésirables peuvent apparaître chez des patients sans facteurs de risque ni antécédents médicaux, quelles que soient la dose et la durée du traitement., alerte l’agence française.
« Considérant d’une part les très nombreuses contre-indications, précautions d’emploi et effets indésirables connus de la pseudoéphédrine, et d’autre part le caractère bénin du rhume (maladie qui guérit spontanément en 7 à 10 jours), nous considérons que la possibilité de obtenir ces médicaments sans avis médical présente un trop grand risque pour les patients », justifie l’agence française.
Depuis plus de dix ans, l’agence française s’interroge sur la nécessité d’interdire la vente libre de ces soins anti-rhume. Ces dernières années, plusieurs mesures ont été prises, comme l’interdiction de la publicité auprès du grand public en 2018 et la multiplication des recommandations aux professionnels, pour tenter de limiter l’exposition des patients aux risques rares mais graves liés à ces médicaments. .
En octobre 2023, l’ANSM a officiellement déconseillé leur première utilisation. Cet avertissement a entraîné une baisse temporaire des ventes, mais celles-ci sont reparties à la hausse depuis septembre 2024. D’où ce durcissement des conditions de livraison.
L’ANSM rappelle que les rhumes disparaissent spontanément en 7 à 10 jours. Plutôt que de prendre des médicaments, l’agence recommande plusieurs gestes simples pour soulager l’inconfort lié aux symptômes du rhume :