Un retour tonitruant des vestiaires. Une attaque de feu (6 tentatives enregistrées). En demi-teinte ces dernières semaines, l’Union Bordeaux-Bègles a fini par retrouver son efficacité offensive et sa fluidité dans son jeu. Il a débuté sa septième campagne en Coupe des Champions en signant un succès bonifié contre Leicester (42-28), ce dimanche après-midi, dans un stade Chaban-Delmas heureux de revoir les internationaux français à leur meilleur, à l’image d’une « superstar » Louis Bielle. -Biarrey, auteur d’un doublé (44e49e) qui a renversé la situation après la pause.
« On voulait retrouver cette confiance derrière, ce jeu debout, ce mouvement »
« On a eu un mois où on a un peu galéré dans le jeu, reconnaît Maxime Lucu. On a eu du mal à trouver notre rugby, on a eu des moments de lenteur, notamment contre Pau (19-6) ou Vannes (29-37)… Contre Montpellier (9-6), on n’a pas du tout mis les efforts. jeu en place. On voulait retrouver cette confiance derrière, ce jeu debout, ce mouvement. Les conditions le permettaient. Ils avaient prédit de la pluie toute la semaine, le vent avait bien séché le sol. Nous avons pu jouer comme nous le devrions. Et trouver des couleurs.
Un match sauvage
Après un match serré contre Montpellier en Top 14, les Bordelais étaient néanmoins prêts à affronter le jeu de pression des Anglais qui les avaient fait descendre ici il y a trois ans. « On en a parlé toute la semaine, on en a ri à la fin, sourit Maxime Lucu. En effet, les Tigres ont changé leur approche en proposant beaucoup plus de jeu. « Ils voulaient nous faire exploser physiquement, ils nous ont un peu sous-estimés à cet égard », souligne le demi de mêlée girondin. Nous savions garder nos arrières et nous plantions des banderilles quand il le fallait. Nous avons su imposer notre rythme. A force de vouloir trop jouer, nous les avons contrés sur ce qui est notre point fort : les ballons retournés.
Avant de lancer ses flèches, l’UBB a dû se montrer patiente. En première période, elle subit des collisions des avants britanniques dans ses 22 mètres et concède trois essais près des lignes signés Wells (6e), Bassett (15e) et Joussain (35e). Si Samu (7e) et Petti (28e)e) sont allés aplatir dans l’en-but, les Bordelais ont laissé beaucoup de points en route en échouant dans le dernier geste, comme dans cette tentative refusée à Retière (38e) pour un en-avant au début de l’action ou quand le Samu était trop court sur cette barre transversale au pied de Jalibert (27e). Menés 14-21 à la mi--, les hommes de Yannick Bru n’ont pas paniqué mais ont su procéder à un ajustement nécessaire dans le vestiaire.
« La pause a été bonne dans le sens où on a récupéré, on a réduit la tension, explique Maxime Lucu. Nous nous sommes bien souvenus de ce que nous avons fait. On s’est dit de continuer dans cet état d’esprit et que le banc ferait la différence. En jouant dans leur camp et avec les flèches que nous avions, nous savions qu’ils allaient céder. Nous y sommes parvenus et nous les avons tués quand il le fallait. Nous les avons assommés là-dessus.
Ils ont ajusté les vues
Au retour des vestiaires, l’UBB a su augmenter le curseur sur les impacts et marquer son territoire. Les brèches se sont ouvertes. Et le talent des arrières a fini par faire la différence. Bielle-Biarrey a accéléré à deux reprises, sur un coup de pied de Penaud et sur un service de Depoortere, pour inscrire un doublé dévastateur en l’espace de six minutes. Entre -, la barre transversale au pied de Jalibert arrivait cette fois à destination du Samu, également auteur d’un doublé (46e).e). Moefana transperce ensuite la défense de Leicester, avant que Depoortere ne s’engouffre sur la ligne de touche pour inscrire le sixième essai bordelais (42-21, 73).e).
« Nous pouvons faire encore mieux. En regardant le match, il y aura un peu de frustration, j’en suis sûr.
Suite à une interception sur un coup de pied de Penaud, Leicester s’est battu pour inscrire un quatrième essai de Perese en toute fin de match (42-28, 80e+1) mais l’UBB a signé une large victoire qui a été rassurante à bien des égards. “J’ai dit après le match contre Montpellier, on ne pouvait pas marquer cinq ou six essais à chaque match”, tempère Noel McNamara, l’entraîneur des arrières. C’est sûr, on a les opportunités, il nous manque un peu de précision. Nous pouvons faire encore mieux. En regardant le match, il y aura un peu de frustration, j’en suis sûr. Je dis généralement que ce n’est jamais trop élevé ni trop bas. Mais les 5 points sont importants pour démarrer cette compétition.