NARRATIF – Après des années de dictature et de répression sanglante, les figures du régime se sont évaporées, fuyant le pays en catimini.
« Il est parti laissant le pays dans le chaos « . L’amertume est profonde chez ce responsable syrien, joint par téléphone dimanche matin à Damas. La veille, peu avant 22 heures, Bachar al-Assad s’est discrètement dirigé vers l’aéroport, à une vingtaine de kilomètres au sud de la capitale, alors que les rebelles encerclaient déjà ce qui devait être le fief imprenable d’un système à bout de souffle.
Assad et son entourage sont pressés de monter à bord d’un avion privé. Qui fuit avec lui ? Il est encore difficile de le dire avec précision. Vraisemblablement, sa femme, Asma – une avocate d’affaires formée à Londres qui n’a jamais critiqué les atrocités commises par son mari –, leurs deux enfants et son frère Maher, redoutaient le chef de l’IV.e Division, celle-là même qui était censée défendre le Palais du Peuple, sur une colline au-dessus de Damas où Assad avait ses bureaux.
En seulement douze jours, sans rencontrer de résistance, les rebelles sont arrivés…
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