Il est « tellement heureux » à Notre-Dame de Paris. Le DJ français Michaël Canitrot a été choisi pour clôturer la cérémonie festive de réouverture de la cathédrale. En électro son et lumière, il a la lourde responsabilité de faire danser les spectateurs du monde entier durant les dix dernières minutes de la célébration.
Avant ce coup d’éclat que l’intéressé qualifie d'”un immense honneur” et d’un “Graal”, Michaël Canitrot s’est fait connaître des clubbers parisiens dans les années 2000 avec ses soirées “So happy in Paris”, d’abord aux Bains-Douches, puis un peu partout. dans la capitale.
“L’idée n’est pas de choquer”
Le choix d’un DJ électro pour une cérémonie patrimoniale à l’accent religieux a peut-être surpris, mais Michaël Canitrot souhaite dédramatiser. “L’idée n’est pas de choquer”, explique-t-il à Figaro. Mon rôle premier est de mettre en valeur l’architecture, le génie humain derrière le bâtiment. L’enceinte elle-même est réservée au sacré, ce n’est donc pas un lieu pour ma musique et je ne me le permettrais pas. » Pour lui, ce spectacle est le couronnement de sa carrière : « En termes de symbolique, c’est immense. »
Avant d’aborder Notre-Dame, le DJ s’est déjà mesuré aux monuments emblématiques. Premier essai avec une soirée « So happy in Paris » au premier étage de la Tour Eiffel. Puis, en 2019, il imagine le « Monumental Tour », un parcours de monuments patrimoniaux, placé sous le patronage de l’UNESCO. Il mixera sa musique à l’Abbaye du Mont Saint-Michel, au Château de Vincennes, au Phare des Baleines… Et bientôt, espère-t-il, au Château de Versailles.
Du luxe mais pas de calme ni de volupté
A 43 ans, le Français de 43 ans est donc à la fois une figure bien connue du monde électro, mais aussi un habitué des « big hits ». C’est l’agence Publicis qui l’a invité à la cérémonie de réouverture de Notre-Dame. DJ apprécié des marques de luxe pour leurs événements, Michaël Canitrot sait aussi travailler vite.
« J’ai appris il y a seulement deux semaines que j’allais effectivement me produire à Notre-Dame », raconte le DJ qui avait pourtant préparé sa partition à l’avance. Et si lui et ses équipes ont pu procéder à quelques ajustements sur place, « 90 % du travail a été réalisé sur écrans. »
Une reconnaissance mondiale
Découpée en quatre scènes, la prestation du DJ se veut un hommage à Notre-Dame et au travail de ceux qui lui ont redonné sa splendeur. Mais aussi avec des références à la nature du monument. «Je me suis inspiré, tant musicalement que visuellement, d’éléments propres à la cathédrale : le son des cloches, les œuvres à l’intérieur, les voix de la Maîtrise Notre-Dame et le style classique», explique Michaël Canitrot.
Après cette percée internationale, le DJ français pourrait rejoindre la longue liste des musiciens électro français de renommée mondiale. Il n’en fait pas un objectif : « Je veux porter un message universel, pour que chacun puisse se retrouver dans ma musique et dire ‘Je veux revenir visiter Notre-Dame.’ »